La tortue rouge, film d’animation guère animé
La tortue rouge est le dernier-né des studios d’animation japonaise Ghibli, avec la collaboration de Michael Dudok de Wit.
En fait, il est difficile de dire à qui s’adresse ce film d’animation. Les enfants ? Ils ne vont pas comprendre grand-chose et risquent de trouver le temps long. Les adultes ? Ils vont admirer les images magnifiques et les prouesses de ce film d’animation, mais ils risquent aussi de s’y ennuyer…
Le film est muet. Il raconte l’histoire d’un homme qui échoue sur une île. Et l’endroit n’est pas vraiment accueillant. Il tente désespérément de quitter cet endroit mais échoue à chaque fois. Jusqu’au jour, où il rencontre une tortue, une tortue rouge… Et cette tortue va devenir… Et le film va dévoiler le cycle de la vie que tout humain connaît… La condition humaine, tout simplement…
Je ne vous en dis pas plus. Tout l’intérêt du film réside dans cette mystérieuse tortue. Une tortue des mers, géante et majestueuse.
Aucun dialogue, juste de la musique. De la très belle musique. Un film qui laisse le temps au spectateur de réfléchir, de se laisser envahir ou de s’endormir… Il vaut mieux éviter la séance de 14h… Beaucoup de silences, beaucoup de lenteur et très peu d’actions, ou très répétitives…
Un film qui nous berce doucement ou dangereusement, toujours en fonction de la nature. C’est la nature qui est le guide, le maître de l’homme, tout au long du film…
Film hautement philosophique, écologique et humaniste ? Ou film hautement ennuyeux ?
A chacun son point de vue ! On a presque envie de dire que c’est un peu des deux ! C’est un très beau film, avec de très belles images mais qu’il dure 1h20 n’est sans doute pas justifié.
La tortue rouge a reçu le Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes 2016 dans la catégorie Un certain Regard.
Sortie : le 29 juin 2016
Durée : 1h20
Réalisateur : Michael Dudok de Wit
Genre : Animation