Un Océan d’amour est une BD muette écrite par le scénariste surdoué Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, L’Assassin qu’elle mérite, l’Homme qui n’aimait pas les armes à feu, Ma révérence, Le singe de Hartlepool) et illustrée par le spécialiste du genre : Grégory Panaccione (Toby mon ami, Match, Âme perdue). Un album one shot surprenant, qui démontre le génie de ses auteurs à travers un récit drôlatique qui dénonce les méfaits de l’homme sur les mers et les océans.
Date de sortie : 29 octobre 2014
Auteurs : Wilfrid Lupano (Scénario) et Fabio Pezzi (Dessin)
Prix : 24,95 € (224 pages)
Résumé de l’éditeur :
Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes.
Le point sur l’album :
Le scénario de Wilfrid Lupano est une nouvelle pépite lancée à toute allure à la surface de l’eau. Une trajectoire qui offre bien entendu de multiples ricochets et rebondissements. Son découpage donne une force narrative hors normes à cette oeuvre muette. Il en résulte un album beaucoup plus bavard qu’il n’y paraît, qui nous fait rire à un rythme effréné. Ubuesque. Improbable. Inattendu. Incongru… Autant de qualificatif qui ne font que réduire l’impression laissée par Un Océan d’amour. Un océan coup de coeur aussi, que l’on ferait bien de préserver. L’auteur y dénonce en effet la pêche industrielle qui pille les mers de toutes ses ressources, ainsi que la pollution des mers, que ce soit celle engendrée par nos déchets ou celle des hydrocarbures.
C’est aussi grâce aux charmes du dessin de Grégory Panaccione que la magie opère. Un graphisme à nul autre pareil, qui semble s’animer sous le regard ébahi du lecteur. Un cachet inimitable, qui donne à ce récit poétique ses lettres de noblesse.
Un Océan d’amour est une sacrée prouesse. Que vous aimiez ou pas la sardine, il ne faut pas manquer l’embarcadère. Ce serait passer à côté d’un joli coup de coeur.