100 maisons – la cité des abeilles
Tirée d’une idée originale de Marion Boé, réalisatrice du documentaire La Cité des Abeilles, 100 maisons s’inspire de l’histoire de ses grands parents qui ont participé à la création d’un quartier entier de Quimper pour lutter contre le mal-logement. Un album co-scénariosé avec Delphine Le Lay et illustré par Alexis Horellou (ces derniers sont notamment auteurs de la BD Plogoff).
Date de parution : le 4 février 2015
Auteurs : Delphine Le Lay, Marion Boé (scénario), Alexis Horellou (dessin) et Bert (Gris)
Editions : Delcourt
Prix : 14,95 € (144 pages)
Résumé de l’éditeur :
1950. Suite aux immenses dégâts causés par la Seconde Guerre, la crise du logement fait rage. À Quimper, les habitants décident de s’associer pour trouver des solutions. Leur projet : construire leur maison et celles de leurs voisins. Un élan de solidarité qui unit cent familles, malgré l’incertitude de l’aventure et les difficultés financières. Quatre ans plus tard, la Cité des abeilles est née.
Le point sur l’album :
100 maisons est un titre tout trouvé pour raconter cette histoire vraie où une centaine de foyers ont dû s’unir pour se trouver une habitation décente. Sans logement digne de ce nom, ils décidèrent de créer ces 100 maisons eux-mêmes. Des difficultés de l’association à mettre le projet sur rails aux problèmes liés à sa réalisation, l’histoire de 100 maisons se focalise sur deux familles vivant alors sous le même toit (les deux mères sont soeurs). On nous montre leur quotidien harassant. Au travail hebdomadaire succède celui du chantier. Là-bas, il faut gérer les crises. Celles qui viennent de l’extérieur (avec quelques voyeurs provocateurs) ou encore de l’intérieur (chacun surveille son collègue de chantier et futur voisin pour s’assurer que le travail est fait équitablement). Un challenge de taille relevé brillamment. Une leçon de solidarité qui fait chaud au coeur.
Subtilement mise en image par le dessin noir et blanc d’Alexis Horellou, la BD tire parti d’un trait fin et habile, qui démontre une belle aisance avec les jeux de lumière et ne fait jamais l’économie du détail. Très agréable.
En résumé, 100 maisons est un bel hommage à tous ces gens qui sont parvenus à combattre le mur de difficultés qui se dressait devant eux. Solidaires et travailleurs.