Hier nous avons beaucoup appris en regardant les émissions Médecines d’ailleurs de Vincent Kelner, diffusées sur Arte. Et nous avons recentré le pouvoir des plantes sur notre corps.
Aujourd’hui, deux films nous ont attirés : Chala, une enfance cubaine, un film de Cuba et un autre de Colombie : Alias Maria. Deux films durs, centrés sur des tout jeunes adolescents dont le quotidien est un combat permanent.
Et ce soir, ce sera la grande cérémonie de clôture avec la remise des prix.
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Chala, une enfance cubaine, un film de Ernesto Daranas
Ernesto Daranas réalise un très beau film avec Chala, une enfance cubaine. On découvre Cuba de l’intérieur, grâce à Chala, jeune garçon d’une douzaine d’années, excellent acteur.
Sortie : janvier 2016
Durée : 1h48
Réalisateur : Ernesto Daranas
Avec : Armando Miguel Gómez, Yuliet Cruz, Alina Rodríguez, Amaly Junco, Armando Valdes Freire, Idalmis Garcia, Miriel Cejas, Silvia Aguila, Sílvia Águila
Chala est un jeune cubain malin et débrouillard. Happé par la rue et la misère, son comportement le mène vers la mauvaise voie… Mais c’est sans compter sur le lien infaillible qui peut unir un professeur et son élève.
Chala, l’excellent Armando Valdes Freire, vit avec sa mère, alcoolique, droguée. Elle est dans l’impossibilité de s’occuper de son fils. Chala veille sur elle et doit se débrouiller pour faire bouillir la marmite. Ses conditions de vie sont misérables, c’est pourquoi on veut le placer en foyer. C’est sans compter sur son institutrice, Carmela, la merveilleuse Alina Rodriguez, qui va fortement s’y opposer, au risque de se faire licencier.
Carmela représente la force et l’autorité pour Chala. Mais aussi l’amour.
A travers ce film, on se retrouve au centre de La Havane, mais pas dans les quartiers touristiques. Là où habite la majorité de la population de La Havane. Quartiers très pauvres, délabrés et sales. Leur quotidien est dicté par le besoin de se nourrir, donc ils se débrouillent comme ils peuvent pour récupérer quelques sous, sans se faire prendre par la police. Et Chala utilise tous les moyens à sa portée pour essayer de s’en sortir…
Chala, une enfance cubaine a reçu les Prix du Meilleur film et Armando Valdes Freire a reçu le Prix du Meilleur acteur au Festival International du Nouveau Cinéma Latino-américain de La Havane, en 2014. Une sacrée belle victoire !
On espère bien qu’il partira avec un beau Prix de Biarritz car pour Publik’Art Chala est un véritable coup de coeur !
Il sortira sur nos écrans en France en janvier 2016. A ne pas louper !
Maria 13 ans, est une enfant-soldat. Un jour, le commandant du camp, père d’un nouveau-né, confie à Maria ainsi qu’à trois autres guérilleros, la mission de le mettre en sécurité dans une ville voisine. Par le regard de Maria dont on suit le périple, c’est un pays en guerre qui se révèle. Restent la force et l’espoir portés par la vie.
Maria, interprétée par Karen Torres, est une jeune fille de 13 ans. Mais pas comme toutes les jeunes filles de cet âge. Elle, elle est devenue enfant-soldat. Elle fait partie des « guerilleros », traverse la jungle colombienne et vit la guerre au quotidien.
Un jour, sa mission est de déposer le bébé du commandant du camp, dans un endroit sûr et secret. Alors qu’elle est elle-même enceinte, elle doit s’occuper de ce bébé avec l’arme sur l’épaule.
Peu importe ce qu’elle ressent, elle doit avancer encore et encore.
On la voit durant près d’une heure trente, traverser la jungle, souffrir, marcher jusqu’à épuisement, accompagnée de son chef qui est aussi son amant et son bourreau, et d’un autre enfant soldat encore plus jeune qu’elle.
Les épreuves seront terribles et on ne sait jusqu’où l’horreur va se poursuivre. De très gros plans sur Maria accentuent cette guerre qui ne s’arrête jamais et dont personne ne sort indemne.
On voit des villages massacrés, des scènes d’horreur, insoutenables, heureusement très brèves. Mais les dégâts de la guerre sont là et irrémédiables.
Un film qui ne peut que nous marquer et que l’on n’oubliera pas.