Alice Matheson, tome 2 : Le tueur en moi
Après un épisode introductif très moyen, c’est non sans un peu d’appréhension que l’on a entamé ce deuxième album d’Alice Matheson, intitulé Le tueur en moi. Cette récente série horrifique met à son tour les zombies en mouvement dans un scénario un peu tiré par les cheveux mais qui commence vraiment à intéressant ! Bonne nouvelle !
Date de parution : le 23 septembre 2015
Auteurs : Jean-Luc Istin (scénario), Zivorad Radivojevic (dessin) et Jean Bastide (couleurs)
Editeur : Soleil
Prix : 14,95 € (52 pages)
Acheter sur : Amazon l BDFugue
Une tueuse en série sous pression ! L’étau se resserre autour d’Alice, la brillante infirmière psychopathe plongée au coeur d’une épidémie zombie…
Entre le Docteur Barry qui se montre de plus en plus entreprenant, l’infirmière Alexandra Paynes qui l’a surprise en train de tuer une patiente et ce type étrange dénommé Harold Butler qui dit l’avoir connue autrefois, Alice traverse une mauvaise passe qui lui en ferait presque oublier les zombies. Reste que la cause de l’épidémie viendrait de l’hôpital lui-même…
Scénarisée par le particulièrement prolifique Jean-Luc Istin (Merlin, Le Cinquième évangile, La nuit des morts vivants, Templier, Le sang du dragon, Les Druides, Ys La Légende, Excalibur Chroniques, Elfes, Lancelot, Hannibal Mériadec et les larmes d’Odin, World War Wolves…), l’histoire d’Alice Matheson prend de l’allure dans ce second volet. Notre tueuse en série se retrouve en difficulté avec, au programme : une collègue qui la suspecte, une enquête policière sur le dos, un étrange patient qui se renseigne de manière insistante sur elle etc… De même, on en apprend beaucoup plus sur l’épidémie mortuaire qui s’abat sur la ville : elle est d’origine meurtrière !
On sort un peu du remake basique d’un mauvais film de zombies pour s’aventurer dans un récit plus exotique, avec moult péripéties assez divertissantes. La narration à la première personne est encore un peu lassante car trop prévisible dans les formules choisies mais les idées mises en oeuvre sont nombreuses et réinventent bien le genre.
Côté dessin, Philippe Vandaële cède la place à Zivorad Radivojevic (Rien qu’un souffle, One, Cyber). Et la transition se fait discrètement, sans différence marquante entre les deux styles. Le trait est fin et précis et l’influence comics reste bien ancrée.
Contre toute attente, Alice Matheson semble gagner du galon dans ce deuxième album. Cette tueuse en série pourrait bien grossir les rangs de ses fans, qu’ils soient lecteurs ou zombies.