Le ballet électro-pop de Wayne McGregor électrise Garnier
Avec « Tree of Codes », le répertoire de l’Opéra de Paris s’enrichit de la quatrième pièce de Wayne McGregor, chorégraphe britannique fondateur de la Random Dance Company et associé au Royal Ballet de Londres.
On se souvient de « Aleas Sands » qui permettait au chorégraphe à partir du plafond peint par Chagall, de créer un lien de connexion, sonore et visuel, entre la scène et la salle et de « L’anatomie de la sensation » qui s’inspirait du processus de métamorphose propre à l’œuvre de Francis Bacon.
Aujourd’hui, McGregor convoque le compositeur électro-pop Jamie xx et le plasticien Olafur Eliasson (décor et lumières) pour une création à la fois visuelle, musicale et chorégraphique d’une puissance rare.
Puissance graphique
A l’origine, il y a un livre de Bruno Schulz, The Street of Crocodiles, que l’auteur américain Jonathan Safran Foer redécoupe et recompose dans « Tree of Codes » en éliminant des mots de l’œuvre de Schulz.
Dynamitage littéraire donc qui constitue la source d’inspiration du ballet porté par des effets de miroir et des jeux de lumière complexes, électrisant les corps et démultipliant les points de vue à partir desquels le chorégraphe déploie son style mordant, affûté et déstructuré.
Combinaison aérienne
Le tout propice à des tableaux recomposés en duo, trio, quatuor ou ensemble qui s’enchainent avec frénésie et fluidité.
Pour une combinaison organique et aérienne entre les danseurs de l’Opéra national de Paris dont les étoiles Marie-Agnès Gillot et Jérémie Bélingard, et ceux de la compagnie de McGregor où se mêlent le vertige des corps et leurs doublures abstraites. Une interaction hypnotique.
Dates : du 6 au 23 février 2017 l Lieu : Palais Garnier (Paris)
Chorégraphe : Wayne McGregor