[BD] Les Grandes Batailles Navales : Opium War, nouvel album de Jean-Yves Delitte et Q-HA (Glénat)
Opium War est le dernier album paru dans la collection portée par Jean-Yves Delitte sur Les Grandes Batailles Navales, aux éditions Glénat (avec le soutien du Musée National de la Marine). Opium War retrace ainsi un conflit sans pitié où les occidentaux, au premier rang desquels on trouvait les anglais (mais aussi les américains et les français), menaient une vie plus que difficile aux chinois pour s’emparer des richesses du pays, et notamment de son opium.
La petite surprise, quand on a l’habitude de lire les ouvrages de Jean-Yves Delitte, est de voir que le dessin a ici été confié à Q-HA (sud-coréen du studio Superani). Et force est de constater que le panache et le sens du détail de Delitte n’est malheureusement pas retrouvé. Mais le scénario demeure agréable en exploitant de nombreuses batailles navales sur les côtes chinoises. Le résultat est, certes, spectaculaire, mais les personnages manquent de profondeur.
En bref, si le graphisme reste un peu lisse, l’album offre néanmoins un bon moment de divertissement au coeur de la géopolitique internationale du XIXe siècle.
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
Le plus sulfureux des conflits
Les premiers contacts avec l’Empire Céleste remontent à l’Antiquité. Pour autant, l’imposante nation va demeurer longtemps hermétique. La Chine autosuffisante ne voyant pas d’intérêt dans les relations avec l’étranger. Mais tout cela ne dure qu’un temps. Les puissantes compagnies maritimes européennes et plus particulièrement anglaises savent faire entendre leur voix à l’Empire du Milieu. Avec le XVIIIe siècle, on commence avec le commerce du thé avant d’imposer celui de l’opium, bien plus lucratif. Pis, la corruption devient la règle et l’opiacé importé massivement cause des ravages dans la population chinoise. L’empereur n’a comme autre choix que d’en interdire l’importation. Une décision qui va naturellement déplaire. Et dans des temps où l’on n’hésite pas à menacer l’autre avec ses armes pour imposer sa politique, la première puissance mondiale ne va pas longtemps tergiverser. Une première confrontation se tiendra entre 1839 et 1842. Le Royaume-Uni en sortira grand vainqueur en imposant à la Chine affaiblie d’innombrables concessions. Et l’appétit occidental n’a alors plus de limites. D’autres nations se joignent au festin impudique à l’image de la France et des États-Unis d’Amérique. Mais à force de profiter, on alimente les rancœurs et une nouvelle guerre devient inéluctable.