La Belle et la Bête fait revivre la magie du dessin animé
Le dessin animé La Belle et la Bête sorti par Disney en 1991 a marqué toute une génération d’enfants devenus grands. Graphismes classieux, chansons immédiatement gravées dans l’esprit, personnages attachants, nombreux et surtout nombreuses sont ceux et celles qui s’en souviennent avec des trémolos dans la voix. Nouvelle étape dans la grande campagne de Disney d’adaptation de ses dessins animés cultes en films, La Belle et la Bête ne déçoit pas. L’ambiance du conte publié pour la première fois en version française en 1740 par Mme de Villeneuve retranscrit une époque de superstitions et de magie où les esprits ne s’étaient pas encore largement éclairés. Le menu peuple a peur de l’inconnu et l’existence d’un monstre terrifiant pousse les esprits simples à son annihilation pure et simple. Le ton des chansons rappelle le film récent Les Misérables et la magie opère pour une histoire qui enchantera petits et grands.
Un conte éternel
Souvent associé (à tort) au nom de Charles Perrault, le conte La Belle et la Bête fait partie d’un panthéon composé de La Petite Sirène, Cendrillon et tant d’autres. Si la première va bientôt faire l’objet d’un film, Le Livre de la Jungle ou Alice ont déjà été portés en films. Avec des succès plutôt significatifs, justifiant l’intention de Disney de mettre des acteurs réels derrière les personnages fantasmagoriques, et c’est au tour de Belle d’apparaitre sous les traits d’Emma Watson. Si les intentions féministes clamées dans les médias laissent un peu songeur, l’actrice donne une vraie vitalité au personnage. Revêche et pimpante, elle illumine le film de sa présence. A ses cotés, Dan Stevens se cache bien vite sous les poils nombreux de la Bête pour une association qui fonctionne bien. De nombreuses chansons parsèment le film avec des personnages secondaires à la mode Disney. Gouailleurs, truculents, maladroits et touchants. L’histoire du film est quelque peu différente de la récente version illustrée par Léa Seydoux et Vincent Cassel, reprenant l’intrigue du dessin animé. Les nostalgiques trouveront rapidement leurs marques et reprendront en choeur les airs de leur enfance.
Du pur divertissement
Rien de neuf dans la réalisation, la qualité Disney est au rendez-vous avec d’impeccables effets visuels et un scénario sans vrais temps morts. Le film devrait rencontrer un joli succès tant il sait parfaitement combiner intention scénaristique et qualité technique. Les pourfendeurs de la logique surannée des contes trouveront du grain à moudre tant la place de la femme est laissée à l’écart mais la magie romanesque fait pourtant mouche. On s’attache à ces personnages aux destins contrariés et confrontés à une course contre la montre. L’amour ne se commande pas et le conte souligne bien les obstacles que les héros rencontrent pour enfin rencontrer la félicité. Kevin Kline apparait et les médias ont cru bon de revêtir Josh Gad du statut de premier personnage gay dans un film Disney… de quoi laisser songeur… Bref, le film ne déçoit pas et beaucoup souhaiteront le voir en charmante compagnie pour vivre la magie à 2.
La Belle et la Bête est un vrai spectacle bien réalisé et efficace. Les fans de conte retrouveront leurs petits et il y en aura plus d’une qui sortira de la salle avec les larmes aux yeux. La magie Disney, sans doute!
Fin du XVIIIè siècle, dans un petit village français. Belle, jeune fille rêveuse et passionnée de littérature, vit avec son père, un vieil inventeur farfelu. S’étant perdu une nuit dans la fôret, ce dernier se réfugie au château de la Bête, qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant tremblant d’amour pour elle, mais victime d’une terrible malédiction.
Sortie : le 22 mars 2017
Durée : 2h09
Réalisateur : Bill Condon
Avec : Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans
Genre : Fantastique, Romance, Musical
https://youtu.be/2KUnwJyVdsM