Le Théâtre des Champs-Elysées propose le Boris Godounov de Moussorgski d’après d’une pièce de Pouchkine. La première version a été composée entre 1868 et 1869, rejetée par la censure de l’époque car il était interdit de représenter le tsar sur une scène lyrique et du fait qu’il n’y avait pas de rôle féminin principal, d’intrigue amoureuse et de scènes de ballet. La seconde version a été composée et créée en 1872. Puis vinrent les réorchestrations de Rimski-Korsakov et de Chostakovitch. Le spectacle interroge sur la solitude du pouvoir et les excès de l’homme assis sur le toit du monde. Cette production part de la version originelle de 1869 pour un drame ramassé et très concentré dramatiquement. Moussorgski disait Je veux que le son exprime l’idée, je veux la vérité pour exprimer la décadence de son Boris Godounov. Le drame historique et la fable politique se côtoient dans un numéro majeur du corpus de l’opéra russe. Alexander Roslavets interprète ce titan avec à ses côtés, une troupe de chanteurs rompus à ce répertoire exigeant, l’Orchestre National de France et la baguette aguerrie d’Andris Poga.
Distribution
Andris Poga | direction
Olivier Py | mise en scène
Pierre-André Weitz | scénographie et costumes
Bertrand Killy | lumières
Matthias Goerne est remplacé par la basse Alexander Roslavets qui a interprété le rôle de Boris lors des représentations au Capitole de Toulouse en novembre dernier.
Alexander Roslavets | Boris Godounov
Victoire Bunel | Fiodor
Lila Dufy | Xenia
Svetlana Lifar | La nourrice
Marius Brenciu | Le Prince Chouïski
Mikhail Timoshenko | Andreï Chtchelkalov
Roberto Scandiuzzi | Pimène
Airam Hernández | Grigori Otrepiev
Yuri Kissin | Varlaam
Fabien Hyon | Missaïl
Sarah Laulan | L’aubergiste
Kristofer Lundin | L’innocent
Barnaby Rea | Mitioukha
Sulkhan Jaiani | Nikititch
Orchestre National de France
Chœur de l’Opéra National du Capitole | direction Gabriel Bourgoin
Maîtrise des Hauts-de-Seine | direction Gaël Darchen