Brice de Nice est de retour dans un 2e épisode qui est numéroté comme le numéro 3. Ca commence mal…
En 2004 débarquait Brice de Nice. Ce surfeur involontairement crétin et bas de plafond faisait mourir de rire la France entière. Jean Dujardin multipliait les outrances sans jamais freiner le rythme. Les vannes étaient destinées à devenir cultes. Le film était frais et assumé, de quoi débrancher le cerveau en toute quiétude. Et voilà que le duo Dujardin/Huth décide de remettre le couvert. Même personnage, mêmes vannes, 12 ans sont passés et les adolescents dans la salle sont restés bien calmes. Pas de grosse marade, quelques rires épars, ça fait bien peu…
Brice est toujours à Nice, il n’a pas changé. Quand il reçoit un message de secours de son vieux pote Mariusse, il décide de le rejoindre pour des aventures désopilantes.
Une superbe envolée
La caricature est triste.
Beaucoup se demanderont s’il est bien utile d’aller aux devants d’un plantage annoncé. Pleins de bonne volonté, d’autres accorderont le bénéfice du doute à l’escogriffe blond et autocentré. Mais Brice n’a pas changé. Sauf qu’il ne sait plus vraiment faire rire de lui. Il était entouré de fans dans le premier volet, une cour toujours prête à rire à ses blagues. Il est maintenant seul. Perdu, comme désarçonné, il se débat dans son bocal. Bocal étroit et qui sonne vide. Les blagues n’ont plus de résonance, la caricature est triste. Le surfer winner ascendant snowboarder est comme une relique du passé. Sans dévoiler ses pérégrinations, il va voguer de plages en plages jusqu’à rencontrer un double. Presqu’aussi perdu que lui. La foule de fans autour d’eux ne fait pas frémir, le décor est comme jauni par le temps.
Une intrigue trop facile
Ce Brice sent soit la facilité soit l’abattement. A l’instar d’un Don Quichotte, il repense à ses heures illustres mais le vent du temps l’a soufflé au loin. Cette suite ne fera pas honneur au concept. L’allégresse du premier volet n’est qu’un lointain souvenir que cette suite peine à invoquer. Pour une comédie, c’est bien dommage. Car les rires sont rares, l’ennui pointe bien souvent. Les acteurs sont en pilotage automatique, l’entrain n’existe plus. Sans extravagance, Brice se transforme en un benêt dont il est difficile de rire sans une pointe de culpabilité.
Brice est de retour mais personne n’a pensé à lui donner un cadre adapté à ses aventures. Trop souvent premier degré et presque trop sage, ce 3e… euh 2e…. je sais plus…. bref, ce volet déçoit par son manque de renouvellement et de folie.
Brice est de retour. Le monde a changé, mais pas lui. Quand son meilleur ami, Marius, l’appelle à l’aide, il part dans une grande aventure à l’autre bout du monde… Les voyages forment la « jaunesse » mais restera-t-il le roi de la casse ?
Sortie : le 19 octobre 2016
Durée : 1h35
Réalisateur : James Huth
Avec : Jean Dujardin, Clovis Cornillac, Bruno Salomone
Genre : Comédie