Drifter tome 1 : Crash
Space Opera d’envergure, Drifter est le nouveau comic book écrit par le scénariste Ivon Brandon (Viking, Final Crisis : Aftermath, Men of War, The Cross Bronx, 24Seven, Doc Savage), une fois de plus accompagné par le dessinateur Nic Klein (Viking, Doc Savage, Dancer, Captain America, Thor). Dans ce premier tome, il est question d’un Crash spatial d’où un certain Abram Pollux ressort miraculeusement vivant. Débarqué sur une planète dont il ignore tout, il va aussitôt se faire trouer la peau…
Date de parution : le 15 avril 2015
Auteurs : Ivon Brandon (Scénario) et Nic Klein (Dessin)
Editions : Glénat
Prix : 14,95 € (128 pages)
Résumé de l’éditeur:
Le futur. Dans sa grande tradition de colonisation, l’Humanité s’est attaquée à d’autres planètes, minant et épuisant les ressources naturelles qu’elle rencontre sur son passage et, accessoirement, en laissant derrière elle des kyrielles de mondes inertes, sans vie… Abram Pollux va connaître un destin peu ordinaire sur la planète Ouro où son vaisseau spatial KF424 s’écrase violemment après une tentative d’atterrissage des plus périlleuses. Lorsqu’il s’éveille péniblement, la mémoire embrouillée, il se retrouve immédiatement confronté à un extraterrestre d’apparence belliqueuse. S’en suivra une confrontation dont notre héros sortira indemne, mais qui lui fera comprendre que sa peau ne vaut pas bien cher en cette lointaine contrée.
C’est quand il débarque dans une ville fantôme qu’Abram comprend véritablement le sens de sa nouvelle mission… Son épopée survivaliste se transformera alors en véritable quête d’humanité.
Un savoureux mélange d’Impitoyable (le western crépusculaire de Clint Eastwood), la série TV Deadwood et la saga Dune de Frank Herbert.
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Le point sur l’album :
A peine après avoir posé un orteil sur la planète Ouro, on découvre un environnement hostile, désolé et aride, où la menace semble planer sous une pesanteur à peine supportable. Là, Ivon Brandon installe une atmosphère de western du futur, où l’introspection narrative règne, chahutée par des sauts dans le temps indisciplinés. Une trame découpée de façon abrupte, presque saccadée, dans un ensemble lynchien dont il est parfois difficile de mesurer la cohérence. Le récit de Drifter n’est donc pas le plus facile à lire, sinon à décrypter. Faut-il en être averti.
A l’inverse, le dessin de Nic Klein saura faire l’unanimité. Le dessinateur s’approprie cette planète avec grande réussite, faisant de Drifter une aventure avant tout graphique. Son trait particulièrement fin et expressif est très joliment mis en couleurs. Le résultat est aussi puissant que séduisant.
Si Drifter n’avait pas été aussi complexe à suivre dans ce premier tome, on aurait pu saluer sans nuance le talent incontestable de ses auteurs. Mais la lecture se révèle malheureusement parfois aussi difficile qu’un long pèlerinage au bout du monde. C’est dommage.