“La Fiesta” audacieuse d’Israel Galván en direct du Festival d’Avignon le 19 juillet sur Arte : olé !
En direct de la Cour d’honneur du Palais des papes, retransmise par Arte le 19/07/2017, à 22h50, le chorégraphe andalou Israel Galván célèbre la fête avec sa nouvelle création. Un des temps forts très attendu de la 71e édition du Festival d’Avignon.
« Je crois que la fête est à la fois l’expression et la nécessité de ma culture ». Manifestation d’une certaine culture espagnole qui traverse l’année de fêtes populaires en temps sacrés avec les carnavals et les pèlerinages. Mais aussi moment précis et codifié du spectacle flamenco au cours duquel les artistes sonnent le final en changeant de rôle (fin de fiesta).
Quand Israel Galván pense à ces instants, le chorégraphe andalou revoit des artistes pour lesquels la fête s’apparente au travail et perd sa nécessité intérieure ou encore des milliers de gens pris en étau dans les rues, incorporés dans des foules compactes dont on ne peut s’échapper.
Pour lui, ces fêtes n’ont rien à voir avec celles de sa communauté, avec la vie de famille. Des fêtes intimes qui « laissent apparaître une certaine violence, un certain érotisme dans une sorte de libération générale ». Autour de lui, sont réunis des danseurs et des musiciens atypiques (Emilio Caracafé, El Junco, Ramón Martínez, Niño de Elche, Uchi) et pas exclusivement flamencos (Eloísa Cantón, Minako Seki, Alia Sellami), car il aime penser qu’une voix devient flamenca dès qu’elle se pose entre flamencos.
Israel Galván ne tente pas seulement de restituer la vérité de sa fête, inconnue du grand public, une vérité qui ne peut souffrir d’une séparation entre les différents arts qui la composent et encore moins d’une trop grande préparation, il cherche aussi à éprouver cette sensation interdite aux grands solistes de son art : faire corps avec le groupe, éprouver une sensation plus vaste que lui. Installer sa Fiesta dans la Cour d’honneur le lui permettra.
Dates : le 19 juillet 2017 à 22h50 l Lieu : En direct de la Cour d’honneur du Palais des Papes sur Arte
Chorégraphe : Israel Galván
Quel étonnement continu!
Du début à la fin, ce happening surprend et désoriente. Comme si on assistait à ce qu’on n’a jamais vraiment vu. Loin des clichés et des figures convenues. Sans fard et sans tabous,. Le flamenco dé-construit, déplié, conceptualisé, à la fois très physique et intellectualisé. On y retrouve la générosité et la joyeuse hystérie andalouse. Et tous ses rituels tragi-comiques subtilement évoqués. De l’énergie à revendre dans la voix , les bras et les jambes, un Israel Galvan au bord de la trance. Une FIESTA d’annthologie!