Le Printemps des Quais, une BD de Pascal Génot, Bruno Pradelle et Olivier Thomas (Quadrants)

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Date de parution : le 15 janvier 2014

Auteur : Pascal Génot, Bruno Pradelle (scénario) et Olivier Thomas (dessin)

Prix : 13,95 €

Le Printemps des Quais est un one shot biographique sur la vie de Paul Capita, réalisateur du film Le rendez-vous des quais interdit durant plus de 30 ans, depuis les années 50 jusqu’à sa projection à la Fête du Cinéma de Marseille en 1988. Le film fut un succès tel qu’il sortit sur les écrans en 1990. Ken Loach avait alors reconnu en Paul Capita un « frère », un « maître ». Une BD originale qui retrace pour nous l’histoire de cet ancien résistant et réalisateur censuré qui marqua le Cinéma français.

Résumé de l’éditeur :

Instituteur à Marseille, Séraphin « Paul » Carpita est un passionné de cinéma depuis son enfance. Dès La Libération, il met naturellement sa première caméra au service de ses idées : filmer l’espoir d’un monde plus juste, filmer les manifestations pour la paix, de Berlin à Varsovie.

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Immergé dans le Marseille des années 50, de l’après-guerre aux guerres d’Indochine, d’Algérie et à la guerre froide, le lecteur suit les tournages engagés de Paul Capita, cet ancien résistant proche du communisme français (son film sera produit par les communistes via la société Ciné-Pax) alors que les ouvriers du port de Marseille se battent et manifestent, en grève. On imagine le travaille documentaire que Le Printemps des Quais a pu nécessiter. Les auteurs sont notamment allés à la rencontre du « vrai » Paul Capita et de sa femme avant qu’ils ne disparaissent.

Le récit est détaillé et offre quelques anecdotes croustillantes sur la façon dont le film s’est tourné – sans autorisation, et celle dont il a été censuré après un véritable parcours du combattant pour le produire et le monter. Une interdiction totale, sans négociation. Fait rare pour l’époque où la censure est au ralenti. Le film aurait été jugé trop propagandiste pour des évènements trop récents… En réalité le scénario ne s’attarde pas sur les raisons de cette censure extrême, que l’on a du mal à comprendre aujourd’hui. C’est peut-être à regret. Mais ces raisons demeurent flou. Heureusement, un cahier documentaire nous en apprend davantage en fin d’ouvrage sur ces circonstances.

Toujours est-il que Le Printemps des Quais est un bel hommage du neuvième art fait au cinéma. On sent tout l’amour et toute la tendresse qui s’en dégagent pour la pellicule. Une vraie aventure que de faire un film.

Quant au dessin, il est soigné dans la tradition d’un trait fin mais fourni, avec un découpage qui fait honneur au cinéma.

Si vous aimez le cinéma et l’histoire, vous aimerez forcément Le Printemps des Quais !

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