Le mythe Beethoven s’expose avec majesté à la Philharmonie de Paris
Ludwig van Beethoven a composé quelques unes des oeuvres les plus célèbres de la musique universelle. La légende en fait un ronchon acariâtre, sourd par dessus le marché. Pourtant, loin de laisser indifférent ou d’agacer, il ne cesse d’hanter les publicités, les films, les sketches. Le personnage mythique a pris le pas sur le musicien pour devenir une icône admirée à mi-chemin de la divinité. L’exposition explore la postérité de Ludwig Van dans un déroulé où la musique prend toute sa mesure. Réservez au moins 2 heures de votre temps pour profiter au maximum de toutes les ressources mises à disposition. Image, son, textes, tous les sens sont sollicités pour un enivrement extatique!
Beethoven a changé le cours de l’histoire musicale pour toujours. Tandis que l’on fêtera l’année prochaine les 250 ans de sa naissance, l’exposition insiste sur un fait indéniable: chacun possède en soi quelque chose de Beethoven. Une musique qui le transcende, le bouleverse et le touche au plus profond du coeur.
Une mythification précoce
Dès l’heure de sa mort en 1827, Beethoven est devenu très tôt un mythe. Réunissant près de 30 000 personnes, ses funérailles ont officialisé sa place à part dans l’histoire. Son visage figé pour l’éternité à vif ou en masque mortuaire est devenu une icône, reflet d’une fièvre intérieure qui le faisait défricher de nouveaux territoires musicaux tout en imposant sa singularité. L’exposition débute par le passage de la mort à l’immortalité avant de multiplier les références dans la culture mondiale. L’Allegretto de la 7e symphonie résonne en boucle pour bien insister sur la diagonale suivie par le personnage. Presqu’à son corps défendant, il personnifie le triomphe de la volonté et sa place omniprésente en fait un fantasme que chacun peut s’approprier à sa mesure.
Une avalanche d’oeuvres
Statues, peintures, ouvrages, Beethoven n’a cessé d’inspirer les artistes. Son masque funéraire a subi des déclinaisons multiples et le cinéma reprend à l’envi ses oeuvres. Lettres à Elise ou Clair de lune hantent les oeuvres de Gus Van SantB, Tarkovski ou Jean-Luc Godard. Devenu une référence culturelle universelle, il est joué partout dans le monde et des vidéos montrant des orchestres du monde reprendre avec entrain ses oeuvres les plus symboliques laissent songeur. Il faut voir cet orchestre gabonais jouer la 9e symphonie pour comprendre que le compositeur ne connait pas de frontières. Des écouteurs permettent d’écouter de multiples extraits d’oeuvres et des textes lus pour accompagner les découvertes. Débutant ou expert, votre endurance vous fera avancer plus ou moins vite dans un panorama très large de sa postérité.
Qui est Beethoven ? Compositeur précocement sourd, compositeur génial, maillon central de l’histoire moderne, l’exposition propose de nombreuses pistes en hypnotisant le spectateur dans un parcours fastueux qui lui donnera envie de réécouter immédiatement ses oeuvres. Pour se réapproprier le compositeur allemand et se laisser emporter par sa passion.
Dates : du 14 octobre 2016 au 29 janvier 2017
Lieu : Philharmonie de Paris
Entrée : 10 €
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