Person A, nouvel album de Edward Sharpe and the Magnetic Zeroes
La décade, dix pages, dix personnages, dix musiciens, est de retour. Edward Sharpe and the Magnetic Zeroes est de retour. Et on dit oui.
Cette troupe active depuis 2007 à l’heureuse manière de matérialiser le bonheur, l’optimisme et l’amour à l’aide de chansons, des cymbales et de guitares. L’amour oui. L’optimisme carrément. Le bonheur, à la pelle. Home, fulgurance sortie en 2009 est devenue la cariatide de leur élévation sur la grande scène. On retrouve Home dans des séries (Community, Glee, Modern Family) et dans la petite boîte appelée télévision, pour des publicités. Ils explosent. D’autres chansons sont notables comme Mayla, incroyable histoire d’un « je t’aime », ou I don’t wanna pray. Ce qui singularise la bande, c’est l’extrême liberté qu’elle laisse paraître, et la folle abondance du cœur dans leurs chansons.
Une troupe de shamans au spirituel monstre […]
Ils sont dix. Mais peuvent être douze, quinze ou vingt, peu importe en somme. Ce qu’ils sont ? Une troupe de shamans au spirituel monstre, alternant guitares et banjos, rugissements et chuchotements, lyrisme amoureux et petites histoires prenantes. Et ils sont de retour. Sortira le 15 avril 2016 Person A, leur quatrième album. On retrouve tout ce qu’on aime chez Edward Sharpe and the Magnetic Zeroes. L’univers, l’amour, les gens. Alex Ebert aussi, tous les autres. Ce nouvel album est une invitation à aimer. Pas de démagogie. De la pure cocaïne émotionnante qu’on sniffe par les oreilles et qui file droit au cœur. Plus jazzy (enregistré à La Nouvelle Orléans), Person A témoigne d’une évolution tout en gardant le ton propre au groupe. Alex Ebert, leader du groupe, déclare d’ailleurs que leur évolution est naturelle : « Nous avons longtemps été une expérience sociale en premier lieu, puis des musiciens en second. Cependant, au fil des heures passées ensemble nous nous révélions être un groupe de musiciens qui pouvaient vraiment jouer ensemble. » Jouer ensemble. Tout le monde joue, danse, chante. C’est comme une sorte de carriole sortie d’un western qui roulerait dans les plus incroyables et poétiques endroits, peinte de toutes les teintes possibles, où la troupe, derrière, gratterait et pousserait la chansonnette. Quand on ferme ces dix pages de l’album, une seule chose nous rend vraiment triste. Devoir attendre le prochain tome.
Edward Sharpe and The Magnetic Zeros, Person A : No Love Like Yours :