Le cinéaste mexicain Roberto Gavaldon (1909-1986) était surnommé le roi du mélodrame. Pionnier de l’âge d’or du cinéma mexicain, il aimait à mettre en scène des personnages tourmentés, entre obsessions, révoltes et sentiments ardents. Très fortement inspiré du film noir américain, il n’est pas immensément connu de par chez nous, le moment de le redécouvrir dans une rétrospective proposée par les Films du Camélia à partir du 15 décembre.
Un réalisateur unique
Le Festival de San Sébastian en 2019 a déjà permis de le redécouvrir, sa présentation au Festival de la Rochelle pendant l’été 2021 a confirmé son attrait, le cinéaste mexicain vit une véritable résurrection auprès du public français avec la sortie de 5 films inédits en versions restaurées. Le roi du mélodrame est redécouvert pour faire le lien entre l’âge d’or du cinéma mexicain (avec Dolores Del Rio, La Doma, etc…) et celui des films noirs proposés par Hollywood. Double destinée, Jours d’automne, La Déesse agenouillée, Mains Criminelles et La nuit avance sont enfin visibles pour comprendre pourquoi ce réalisateur oublié est souvent considéré comme un grand peintre des passions. Avec ses mélodrames réalisés à la perfection, remplis d’intensité et d’humour, il a réussi à construire une filmographie à redécouvrir aujourd’hui en version restaurée pour 5 de ses plus grands films. Ce cinéma des années 40 et du début des années 50 est marqué par des préoccupations sociales avec des thèmes redondants comme le rapport à l’enfance, le regard vers l’autre et la mort, omniprésente parmi les vivants. Les obsessions du réalisateur se révèlent à l’écran encore et encore sur des chemins incessamment parcourus dans une éternelle redécouverte.
C’est un vrai évènement cinématographique que proposent les Films du camélia avec ces 5 ressorties de films oubliés mais à revoir pour comprendre la modernité du réalisateur avec ses thèmes obsessionnels.