Saru, de Daisuke Igarashi
Auteur de la série Les Enfants de la mer (parue en 5 tomes aux éditions Sarbacane), Daisuke Igarashi propose cette fois un one shot d’envergure avec Saru. Un joli pavé de près de 450 pages où l’ésotérisme est mis à l’honneur à travers la prophétie de Nostradamus et d’anciennes légendes chinoises relatives au(x) roi(s) Singe(s)….
Date de parution : le 7 janvier 2015
Auteur : Daisuke Igarashi (scénario, dessin)
Editions : Sarbacane
Prix : 17,90 € (448 pages)
Résumé de l’éditeur :
Daisuke Igarashi nous replonge dans une histoire vertigineuse et puissante ! Après sa formidable série en 5 tomes, Les Enfants de la mer (éditions Sarbacane), Daisuke Igarashi nous enchante de nouveau avec Saru. Dans ce beau et volumineux manga (450 pages), il change néanmoins de registre : l’histoire mêle ici une prophétie de Nostradamus et d’anciennes légendes chinoises liées au roi Singe. On retrouve la veine ésotérique qu’Igarashi avait explorée avec Sorcières (Casterman), mais dans un cadre à grand spectacle (et où une partie de l’action se passe – clin d’œil de l’auteur – dans la capitale mondiale de la bande dessinée : Angoulême !)..
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Le point sur l’album :
L’épaisseur de l’ouvrage intrigue tout autant que sa couverture où un avion vient se superposer à une jeune fille, un visage de singe et un masque de totem mystérieux. Et dès les premières planches de Saru, on comprend que le récit tient les promesses faites par le package : un scénario très dense ! Propulsé aux quatre coins du monde, et notamment à Angoulême (joli clin d’oeil de l’auteur), on suit en rythme des personnages divers et variés, que ce soit une jeune étudiante japonaise, un habitant du Boutan, un prêtre exorciste, une jeune fille possédée etc… Une diversité de lieux et de sujets habilement orchestrée dans de courtes scènes découpées avec soin, de sorte à ne pas perdre le fil de la trame générale : celle d’un conte apocalyptique. Un récit qui séduit malgré sa complexité.
Le dessin de Daisuke Igarashi est quant à lui réalisé avec le soin qu’on lui connaît. Son trait est si fin qu’il dégage un aspect griffonné, surtout pour les personnages aux contours souvent irréguliers. Les décors fourmillent par ailleurs de détails, surtout lorsqu’il s’agit de grands espaces (les montagnes Afghanes par exemple…). Un style propre à Daisuke Igarashi, qui charme une fois encore dans Saru.
En conclusion, Saru est un manga qui ne manquera pas de plaire à tout amateur d’ésotérisme ou de mythologie. Attention toutefois à ne pas se laisser happer par la densité du récit.