Mary Lawson est née en Ontario. Après des études en psychologie, à Montréal, elle est partie s’installer en Angleterre. Un hiver long et rude est son troisième roman. Un roman qui décrit aussi bien les paysages sublimes de l’Ontario que les quartiers de Londres. Et pour cause !
Publié aux Editions Belfond le 8 janvier 2015
Traduit de l’anglais par Michèle Valencia
418 p – 21€
4ème de couverture :
Canada, Ontario – Londres, 1966-1969.
Rien ne va plus dans la famille Cartwright. Alors qu’Emily s’apprête à donner naissance à son huitième enfant, que Tom, le fils aîné, s’enferme dans la dépression, qu’Edward, le père, cherche dans son bureau une échappatoire au chaos ambiant, Megan, fille unique de la fratrie et mère de substitution de chacun, décide de voler enfin de ses propres ailes. A 21 ans, l’heure est venue pour la jeune fille de tenter l’aventure et de se libérer des siens. Adieu le Grand Nord canadien, bonjour London !
Alors que Megan se cherche dans la Vieille Europe, les Cartwright, eux, tentent de survivre. Qui pour s’occuper des enfants, désormais ? Pour remplir le frigo ? Pour protéger le jeune Adam, 4 ans, et ses frères aînés de la folie douce d’Emily, uniquement tournée vers son nourrisson ? Qui pour sortir Edward de son isolement et l’obliger à prendre ses responsabilités ?
Et si l’heure était venue pour Tom de prendre son rôle de frère aîné en main ? Persuadé d’être responsable du suicide de son meilleur ami, le jeune homme a abandonné ses rêves de carrière en aéronautique pour s’enterrer dans le canapé du salon. Mais les oeillères, les silences et la dépression qui engloutissent un à un les Cartwright peuvent-ils être brisés ? Et si le plus difficile, parfois, était l’espoir ?
Avec Un hiver long et rude, Mary Lawson nous propose un livre qui se lit avec plaisir. Un vrai livre de vacances !
On entre dans l’intimité d’une famille canadienne, une famille comme tout le monde. Une famille qui n’a que la particularité d’être nombreuse, voire très nombreuse. Emily, la mère, attend son 8ème enfant ! Tous des garçons excepté l’ainée : Megan.
On va beaucoup s’attacher à Megan et si bien comprendre sa situation. Etant l’ainée, elle supervise tout, devenant une seconde maman pour ses petits frères. Elle fait tourner la maison. Mais personne ne s’en rend vraiment compte.
Un jour, à 21 ans, elle décide de quitter la maison, poussé par son frère Tom qui a quitté le foyer parental avant elle pour ses études. Mais Megan va partir loin, très loin : Londres. Loin, pour ne pas être tentée de revenir.
Même si sa vie à Londres est bien différente de ce qu’elle s’imaginait, elle s’accroche et peu à peu trouve son équilibre. Et même un certain bonheur, même si…
Mais que deviennent les siens sans elle ? Le petit Adam ? Il n’a que 4 ans et était sans arrêt accrocher aux jupes de Megan.
Son père arrive-t-il à changer d’attitude ou continue-t-il à s’enfermer dans son bureau, pour avoir la paix ?
Et surtout sa mère, comment va-t-elle ? Cette grossesse ne l’a fatigue-t-elle pas trop ?
Et Tom ? Il vient de perdre son meilleur ami, d’une façon terrible, et semble ne pas se relever…
Chaque page du livre Un hiver long et rude révèle sa part de secret, d’une façon fort bien écrite. Avec finesse et psychologie.
On est comme happé par cette famille et cet hiver qui n’en finit pas, tous ensevelis par cette neige. De très belles descriptions des paysages de l’Ontario nous font rêver !
Une bonne dose d’amour, de suspens, de désespoir mais aussi d’espoir fait de ce livre un roman très détendant, tout en étant profond, et qui nous apporte un réel plaisir de lecture.