Yeti Lane, L’Aurore, ou une grande envolée cosmique
Il y a beaucoup de grandeur dans le nouvel album de Yeti Lane. L’Aurore, 3ème disque du groupe français est galactique. Odyssée dans l’espace musique, on gravite comme un débris de navette spatiale en orbite. Mettez le disque, et vlan, en apesanteur. Les chansons de cette bande cocorico ont l’incroyable pouvoir de tout emporter. Emportement ou absorption, les flots de la musique de Yeti Lane arrachent tout sur leur passage, comme une vague de lave qui embrasserait l’intégralité de ce qui nous environne. Rien d’autre que la musique. Rien d’autre. On entend le silence derrière les nouvelles tempêtes poétiques. L’Aurore excelle grâce à son humilité et sa puissance.
Il y a même quelque chose de sexuel dans cet album. On distingue trois corps. La voix angélique et douce du chanteur, voisinant le timbre de Damon Albarn. La guitare monstrueuse et incandescente qui râle et brame. Et l’ensemble des incroyables aspérités qui font cadre, lieu, scène ou décor, pour servir la valse de nos deux premiers corps. C’est une sorte d’accouplement d’amour brute. Yeti Lane épouse la musique. L’Aurore est un grand album qui offre des moments fichtrement grands. La septième chanson du disque, « Exquis » est comme une petite mort ou une ode à et de la guitare. La brutalité des cordes est voluptueuse.
Il n’y a rien qui puisse pousser à l’esquive de cet album. Rien ! Pour un voyage en classe A à bord d’un navire futuriste, et pour découvrir les ondulations d’un Léviathan musical nommé guitare, il va falloir attendre le 04 mars. And put your helmet on !