Les 7 Mercenaires reviennent et ça tire dans tous les sens
L’illustre western de John Sturges Les Sept Mercenaires réalisé en 1960 a bercé des générations de spectateurs grâce à ses récurrentes rediffusions télé. La nouvelle génération a droit à son adaptation moderne. Nouveaux acteurs mais trame similaire et mêmes rebondissements. Les codes du western sont respectés et l’action est au rendez-vous avec combats de Six Coups et trame tragique. Un divertissement qui devrait rencontrer son public.
Une illustre généalogie
Les Sept Mercenaires était déjà une adaptation des Sept Samouraïs, chef d’oeuvre d’Akira Kurosawa voyant des samouraïs venir en aide à des villageois truandés par des voleurs sans vergogne. Toshiro Mifune éclairait le film de sa classe naturelle et il fallait un casting à la hauteur pour rivaliser. Avec Yul Bryner en chef de gang épaulé notamment de Steve McQueen, Charles Bronson et James Coburn, l’adaptation western remplissait le cahier des charges. Surtout que, sans en dire trop, certains héros disparaissent dans l’aventure, chose qui n’arrive que (trop) rarement dans le cinéma hollywoodien. De quoi souligner l’empathie pour des personnages avant tout humains et périssables. Et impressionner enfants comme adultes.
Une adaptation fidèle
Denzel Washington remplace Yul Bryner, Chris Pratt prend la place de Steve McQueen et l’action reste à peu près la même. Les truands sont remplacés par un industriel de Sacramento qui veut voler la terre de pauvres fermiers martyrisés. Peter Saarsgard fait d’ailleurs un très bon méchant, détestable à souhait, entre Ewan McGregor dans Jane got a gun et le Joker du Dark Knight. Perpétuellement fatigué de devoir frayer avec l’espèce humaine et génialement vicieux. Face à lui, une bande de mercenaires aux parcours rapidement évoqués et réunis par une même envie de faire son sort au diabolique némesis.
Un western fidèle aux codes
Ce 7 mercenaires a beau n’avoir rien d’original, il actualise les codes et offre une déclinaison moderne séduisante. Le réalisateur Antoine Fuqua devait certainement avoir pieds et mains liés pour n’oser que peu de plans vraiment originaux. Mais même sans ambition formelle, le film satisfait les attentes avec ces longs combats au revolver, ces cavaliers descendus en pleine cavalcade et ces explosions soigneusement chorégraphiées. Pas vraiment innovant mais diablement efficace. En demandait-on plus pour une adaptation qui ne devait surtout pas jurer avec ses illustres prédécesseurs? Le divertissement est au rendez-vous, c’est bien le principal.
Les 7 Mercenaires sont de retour et perpétuent la mythologie, faisant s’identifier les plus jeunes à des héros faillibles mais animés de la même foi. Pour un moment de ciné entre amis ou avec la famille, le contrat est rempli.
L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…
Sortie : le 28 septembre 2016
Durée : 2h13
Réalisateur : Antoine Fuqua
Avec : Denzel Wahsington, Chris Pratt, Ethan Hawke
Genre : Western, Action, Aventure