Tout le monde se souvient des parties de foot de son enfance, sans fatigue, à courir, marquer, rigoler, se chambrer… l’auteur de la BD Maxime Schertenleib se souvient de son enfance dans son village de Belgique, son père ancien footballeur, entraineur, lui-même passionné qui a transmis le virus du ballon rond à son fils. La BD évoque la joie de jouer, tout simplement. Jusqu’à l’arrêt de jeu, justement, le passage à autre chose. Maxime part pour Bruxelles pour étudier le dessin et en faire son métier. Mais au-delà d’un parcours personnel, la BD évoque aussi la passion universelle pour le foot, avec ses travers, l’homophobie, le langage grossier, la rancune, la rivalité. La BD évoque des moments marquants de la vie de footballeur en herbe, l’obligation de compétitivité, les mœurs guerrières, le masque porté pour se fondre dans le collectif, bien loin de la notion de plaisir si chère à l’auteur. Les questions existentielles rythment le récit, arrêter le foot a-t-il état synonyme de fuite, l’auteur préfère t-il avoir un crayon en main plutôt qu’un ballon au pied? Et puis il y a la rencontre avec Mélanie, jeune fille inscrite dans la même école que lui, de quoi passer à autre chose et arrêter de ressasser. Il peut enfin parler, s’ouvrir, faire le point sur son passé et tirer un trait sur une époque où la violence inhérente au milieu du foot lui a fait beaucoup trop de mal. La BD est un beau moment d’introspection, entre passion et raison, la vie quoi.
Synopsis:
À 25 ans, après avoir touché du bout de doigts une carrière de footballeur professionnel en Suisse, Maxime décide de raccrocher les crampons, écœuré…
Sur la pelouse avant même l’âge des premières dictées, Maxime se prend de passion pour le ballon rond. Au fil des saisons et des succès, il se rêve professionnel comme son père. Mais point rapidement en lui un malaise, une gêne qu’il lui faudra des années pour identifier.
Si Maxime a désormais arrêté le football, ce n’est certainement pas par désintérêt pour ce sport qu’il chérit toujours, mais pour ses à-côtés pesants : comportements toxiques, culte de la masculinité guerrière et surmenage…
Dans « Arrêt de jeu », il nous livre son histoire d’amour contrariée avec le ballon rond, du city stade au haut niveau, avec tendresse, passion mais sans ménagement.
Editeur: La Boite à Bulles
Auteur: Maxime Schertenleib
Nombre de pages / Prix: 128 pages / 19 euros