Assassin’s creed, jeu Vidéo 1, Film 0
Assassin’s Creed est l’adaptation du célèbre jeu vidéo d’Ubisoft vendu à plus de 100 millions d’exemplaires. Le film ressuscite l’univers uchronique et fantaisiste d’une caste d’Assassins bien décidée à empêcher les Templiers de dominer le monde au XVe siècle. Ces Assassins ont-ils disparu au XXie siècle? Non, car des scientifiques inventent l’Animus, une machine capable de faire revivre la mémoire génétique de leurs descendants, les replongeant dans le monde violent de l’inquisition espagnole. La cible du film est clairement délimitée dès les premières minutes: les fanatiques de combats hyper chorégraphiés, de coups de couteau meurtriers et de geysers de sang. Le rythme auquel les massacres sont perpétrés lassera les autres spectateurs perplexes. L’incorporation au casting de grands noms hollywoodiens n’ajoute rien de spécial au film et fait surtout réfléchir au montant des chèques empochés.
Du grand spectacle assumé
Cette histoire d’Assassins revisite la vraie Histoire avec une bonne dose d’invraisemblances. Gravité et logique n’ont plus de sens dans le monde des jeux vidéos. Et comme dans ces prédécesseurs Street Fighter et Transformers déjà portés sur grand écran, les espoirs de scénario construit sont rapidement sacrifiés sur l’autel du grand spectacle. Les presque deux heures de film semblent n’être qu’un immense prétexte à un déferlement de combats sanglants et répétitifs. XVe et XXIe siècle semblent n’être reliés que par ces affrontements incessants ou le héros Cal / Aguilar parle beaucoup moins qu’il n’enfonce ses pointes dans les corps de ses ennemis. Le postulat d’une machine capable de révéler la mémoire génétique des individus est bien mignon et transforme la science en astuce scénaristique capable des pires énormités.
De l’action léchée
Pour qui parvient à les suivre sans piquer du nez, les combats sont chorégraphiés à la perfection. Un Michael Fassbender au mour et au foulin aurait réalisé lui même toutes ses cascades, preuve de sa très grande forme physique car il ne se ménage pas. Les sauts acrobatiques dans le vide précèdent des réceptions millimétrées sans jambe brisée ni fracture ouverte du tibia. Assassin’s Creed pourrait bien faire date dans l’histoire des blockbusters et ravir les aficionados d’action pure. L’acteur révélé au grand public dans Inglorious Basterds continue d’alterner films intimistes et grand spectacle avec une impressionnante récurrence. Le grand écart est audacieux et lui permet de toucher des publics différents avec cette plastique toujours impeccablement entretenue. Face à lui, l’actrice française la plus bankable du monde Marion Cotillard semble bien de plus en plus incontournable. Si ses mimiques et envoutements ne cessent de se répéter, il faut bien s’y habituer car elle s’est incrustée pour longtemps. Jeremy Irons passe une tête et est exemptée de alto arrière.
Assassin’s Creed adapte à la perfection l’esprit paranoïaque et belliqueux du jeu vidéo. Le plaisir coupable est total et les fans de combat ne pourront pas manquer ce film. Sachez où vous mettez les pieds en pénétrant dans la salle car le film est à sens unique.
Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.
Sortie : le 21 décembre 2016
Durée : 1h56
Réalisateur : Justin Kurzel
Avec : Michael Fassbender, Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons
Genre : Action, Science Fiction