Aya, un film dramatique sur l’inéluctabilié du changement climatique, le 12 octobre 2022 dans les salles.

Le film Aya a été présenté à l’ACID au Festival de Cannes 2021. Le dépaysement est de mise pour un film qui mélange fiction et documentaire avec une place importante laissée à l’improvisation et au naturel. Le réalisateur Simon Coulibaly Gillard se laisse le temps, parfois trop peut être, quitte à insinuer le doute dans l’esprit du spectateur. L’intrigue parait presque secondaire pour donner toute sa place au contexte. Le point principal, l’érosion du littoral, et son impact sur l’habitat et le cimetière où les corps sont déterrés pour être déplacés loin de la mer montante, est tout de même de la plus criante actualité. Le changement climatique n’est donc pas une légende…

Un conte moderne

Le réalisateur Simon Coulibaly Gillard est né en Bulgarie et a vécu en Bretagne. Son premier voyage en Afrique date de 2005 et il s’est vite intéressé aux zones rurales éloignées avec des ethnies aux langues et aux traditions spécifiques. Il a baladé sa caméra au Burkina Faso, au Mali et en Côte d’Ivoire. C’est son assistant Lassina Coulibaly qui est à l’origine du film en Côte d’Ivoire. A la faveur d’un trajet avorté en voiture, il a découvert le village de Lahou, en cours de disparition car encerclé par la mer qui monte et un fleuve. La fine bande de sable de 2 kilomètres ne mesure plus que 200 mètres de large. Le film se concentre sur l’héroïne, viscéralement attachée à son île que la mer grignote inexorablement. Le film montre l’impuissance des habitants pour stopper la situation ou même l’inverser. Les maisons et les tombes sont vidées et emportées à l’intérieur des terres, la vie quotidienne est mise en danger, mettant en scène un ballet nomade. Aya est une fille de caractère, elle se dresse entre terre et mer pour figurer sa volonté de faire face. Sans véritables plans pour l’avenir, elle se concentre sur sa terre natale. Mais le jour vient où elle n’a plus le choix. La fin est plus rapide, presque cursive. Finies les longues contemplations, le destin d’Aya reste en suspens. La promesse d’une suite dans un second film?

Aya est une plongée dans un monde qui disparait, d’abord lentement puis plus rapidement. L’inéluctable pousse les habitants à l’exil. Le film est à découvrir le 12 octobre sur grands écrans

Synopsis: Lahou, Côte d’Ivoire. Aya grandit avec insouciance auprès de sa mère. Intimement liée à son île, la jeune fille voit ses repères s’effondrer lorsqu’elle apprend que son paradis est voué à disparaître sous les eaux. Alors que les vagues menacent sa maison, Aya prend une décision : Lahou est son île ; elle ne la quittera pas. Un chemin initiatique s’offre alors à elle, un chemin vers son identité, un chemin vers elle-même.

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