Date de sortie : le 2 avril 2014
Auteurs : Xavier Dorison, Guillaume Dorison (Scénario) et Jean-Michel Ponzio (Dessin)
Prix : 13,90 € (48 pages)
Black Lord est une nouvelle série sur la piraterie moderne en somalie, scénarisée par le grand Xavier Dorison (Troisième Testament, Sanctuaire, W.E.S.T., Long John Silver, Asgard) et son frère Guillaume (Omega Complex, Crusades) et illustrée par Jean-Michel Ponzio (Dernier Exil, Complexe du chimpanzé, Genetiks, Le Protocole Pélican). Une BD explosive à l’ultra-réalisme qui fait froid dans le dos !
Résumé de l’éditeur :
Maxime Stern, la quarantaine, buriné, est skipper à bord du yacht de luxeTrinity, sous le soleil du golfe de l’Aden au large de la Somalie. Alors que son embarcation est victime d’un assaut de pirates, Maxime, blessé, finit jeté à la mer. Recueilli par une famille de pêcheurs somaliens, il a une dette envers eux. Pour s’en acquitter, il décide de s’associer au chef pirate de la région. Pris dans l’engrenage, il va petit à petit découvrir les véritables enjeux de la piraterie moderne : un « mal nécessaire », et peut-être le seul moyen de défense d’une population démunie face à l’impérialisme occidental…
Dans un pays en guerre depuis deux décennies, où le moindre civil occidental vaut 1 million de dollars et où les pirates sont des héros du peuple, découvrez l’envers du décor du phénomène à travers les yeux d’un ancien militaire français, destiné à devenir le premier seigneur blanc des pirates ! Les frères Dorison cosignent une fiction âpre et violente que le trait ultra réaliste de Jean-Michel Ponzio finit d’ancrer dans la réalité sordide à laquelle elle fait référence.
Le scénario des frères Dorison est un condensé explosif d’action. Un récit où la piraterie somalienne (comme Errance en mer rouge l’avait fait dans un autre registre) fait de nouvelles victimes françaises, parmi lesquelles le capitaine du navire, un personnage charismatique (ou pas, justement) et mystérieux, aux capacités surprenantes que l’on ne dévoilera pas. Si ce n’est qu’il fera couler beaucoup d’hémoglobine… L’écriture cultive ainsi l’inattendu, un peu comme si nous étions plongé dans la tête de l’un des otages, ne sachant pas de quoi sera fait l’instant d’après. Et autant dire que l’engrenage va très loin dès ce premier album. C’est un régal, si l’on peut dire.
Le dessin de Jean-Michel Ponzio est toujours aussi original, avec un effet papier glacé de la photographie qui donne une dimension hyper réaliste époustouflante. Un maître sans doute inégalable en la matière.
Black Lord commence très fort son aventure avec cet excellent premier album plus que haletant !