Bohemian Rhapsody, le biopic parfait, surtout pour les fans de Queen

Bohemian Rapsody
Bohemian Rapsody, film de Bryan Singer , |Copyright 2017 Twentieth Century Fox

Bohemian Rhapsody, le biopic parfait, surtout pour les fans de Queen

Bohemian Rhapsody n’est pas un biopic parfait, mais existe-t-il seulement? La liste est longue et celui-là pourrait bien prendre la première place. Les contempteurs souligneront la ressemblance  toute relative entre Rami Malek et Freddie Mercury, les mélanges hasardeux entre les époques et les portraits un peu lisses brossés de ci de là. Mais les fans nostalgiques verseront leur petite larme lors de la longue séquence finale du Live Aid. Car le biopic fait revivre un esprit et une musique, et de ce côté, le pari est largement remporté.

Un grand moment d’émotion 

Quand le générique fait résonner You’re my best friend, la partie est déjà gagnée. Sans encore avoir vu le personnage de Freddie ni rien du tout, le spectateur trépigne sur son siège en mimant les paroles de la chanson. Et puis Rami Malek apparait, Freddie Mercury va monter la scène du Live Aid à Wembley, le public trépigne, le rideau se lève et une foule de 100 000 personnes attend ses héros. Cette scène d’ouverture résume tout le film. L’histoire est connue, le chanteur était un performer d’exception, la musique a bercé des millions de fans à travers le monde, avait-on besoin d’en faire un biopic? La réponse ne fait pas de doutes une fois la séance terminée. Un mélange d’émotion, d’excitation et de ferveur peu communes traverse le film, malgré les faiblesses criantes. Rami Malek exprime divinement les manières du chanteur hors et sur la scène mais la ressemblance laisse tout de même à désirer, le film indique que We Will Rock you a été composé en 1980 avec un Freddie moustachu (faux!), les autres membres du groupe paraissent bien sages, bref ceux qui connaissent le groupe sur le bout des doigts en sauront toujours plus que ce que le film veut bien en montrer, les copines de Freddie dans les années 70 au delà de la seule Mary notamment. Voilà pour les pointilleux, pour le reste, le film est un véritable régal. Les scènes de composition, les moments de concert et cette longue scène de fin sur la scène de Wembley pour le meilleur concert de tous les temps, 20 petites minutes rentrées dans l’éternité.

Queen pour les nuls? 

D’autres concluront que le film fait bien trop de raccourcis pour rendre parfaitement hommage au personnage bigger than life de Freddie Mercury. Et là, tout est question de détails. Des traces de poudre blanche sur un plat en argent, des regards adressés à des hommes musclés, la présence incessante de Mary, le regard désapprobateur du père traditionnaliste, il n’était nul besoin d’en faire plus, l’essentiel de la place est laissé au personnage de Freddie, combien caricatural, magnétique et ambigu. Fidèle avec ceux qu’il côtoie mais sans pitié avec ceux qui le trahissent. Le film ne cache rien de sa bisexualité, de sa quête hédoniste effrénée, de ses différentes addictions, du SIDA qu’il a contracté à force de conquêtes fugaces, mais rien non plus de son génie musical. La longue scène d’enregistrement de Bohemian Rhapsody est à ce titre un petit bijou. Un tel challenge demandait une sacrée dose de culot et Freddie n’en manquait apparemment pas. Le biopic donne l’impression d’entrer dans l’intimité d’un être secret et pourtant exposé, pudique et néanmoins  flamboyant. En bref, une contradiction humaine trop tôt emportée par la maladie. La musique de Queen est évidemment largement exploitée, de Now I’m here jusqu’à We are the champions en passant par Killer Queen et I want to break free. Le clip de ce dernier ravive des souvenirs pour ceux qui ont connu la chanson à l’époque. Les années 80, si loin, si proche, de quoi entretenir le revival actuel pour cette époque.

Il faut vraiment être fermé à la musique de Queen pour ne pas apprécier un biopic qui appuie sur la corde sensible de l’émotion. Chacun a des souvenirs liés aux chansons de ce groupe mythique et si la lucarne est étroite, imparfaite voire parfois maladroite, elle permet de toucher du doigt un personnage qui a su affronter les difficultés pour s’imposer et rayonner dans les esprits. Pas un biopic parfait et pourtant il faut se rendre à l’évidence, le contrat est rempli. De là à le voir une seconde fois… La connexion avec le personnage est électrisante et donne envie de la revire à nouveau.

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Bohemian Rhapsody retrace le destin extraordinaire du groupe Queen et de leur chanteur emblématique Freddie Mercury, qui a défié les stéréotypes, brisé les conventions et révolutionné la musique. Du succès fulgurant de Freddie Mercury à ses excès, risquant la quasi-implosion du groupe, jusqu’à son retour triomphal sur scène lors du concert Live Aid, alors qu’il était frappé par la maladie, découvrez la vie exceptionnelle d’un homme qui continue d’inspirer les outsiders, les rêveurs et tous ceux qui aiment la musique.  

Sortie : le 31 novembre 2018
Durée : 2h15
Réalisateur : Bryan Singer
Avec : Rami Malek, Lucy Boynton, Aaron McCusker
Genre : Biopic, Drame

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NOS NOTES ...
Originalité
Mise en scène
Réalisation
Jeu des acteurs
Stanislas Claude
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
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