Bong Joon Ho est connu des cinéphiles depuis au moins 2003 avec le très bon et oppressant Memories of murder rentré dans la légende. Le cinéma coréen proposait des pépites annuellement et les réalisateurs de la Corée du Sud devenaient instantanément cultes (Joint Security Area de Park Chan Wook en 2000, Ivre de femmes et de peinture de Im Kwon-taek en 2002, Old Boy de Park Chan Wook en 2003), le cinéma coréen était au top. Bong Joon Ho a confirmé avec quelques pépites restées cultes, The Host en 2006, Mother en 2009, Snowpiercer en 2013, Okja en 2017. La reconnaissance critique était unanime, mais le réalisateur restait relativement confidentiel auprès du grand public. Jusqu’à l’explosion Parasite en 2019 avec la Palme d’Or et l’Oscar à la clé, bénédiction ou malédiction? Pourquoi lui? Ce succès universel plaide-t-il pour une trahison ou le réalisateur a-t-il réussi à conserver son intégrité et sa vision? Erwan Dubois propose une analyse pertinente et fouillée d’un parcours marqué par une vision désenchantée de la société moderne. La Corée des années 2000 est marquée par la guerre des années 50, ses ravages puis la résurrection économique. Le pays est devenu un marqueur du cinéma contemporain et Bong Joon Ho a su peut être mieux que ses amis réalisateurs saisir l’esprit du temps. L’ouvrage est un incontournable de l’année 2025!
Synopsis: Avec Parasite, Bong Joon-ho a écrit une page d’histoire en devenant le premier cinéaste coréen à gagner la Palme d’or du festival de Cannes, puis lauréat des Oscars – entre autres celui du meilleur film, récompense inédite pour une œuvre tournée dans une langue autre que l’anglais. Ce triomphe a entériné la place de Bong Joon-ho comme l’un des chefs de file de la nouvelle génération de réalisateurs coréens.
Tout en tutoyant les sommets, Bong Joon-ho ne quitte pas des yeux les abîmes et ceux qui y sont relégués. Du polar Memories of Murder au film de monstre The Host, en passant par ses productions internationales Snowpiercer et Mickey 17, chacun de ses films décrit crûment un monde où les démunis sont laminés par le système économique. Dans cette vision désespérée de la société, héritée de l’histoire sanglante de la Corée et des années de dictature, les issues positives sont des chimères et le chaos règne en maître.
Bong Joon-ho, désordre social raconte le parcours d’un réalisateur dont l’activisme balaye tout le spectre des problématiques sociales, et qui met sa virtuosité au service d’une conscience aiguë de la verticalité du monde.
Erwan Desbois est critique de cinéma. Il appartient au comité de rédaction du site Accreds et est membre de l’International Cinephile Society. Aux éditions Playlist Society, il est l’auteur de J.J. Abrams ou l’éternel recommencement (2017), Lilly et Lana Wachoswki, la grande émancipation (2019), Hideo Kojima, aux frontières du jeu (2022) et a contribué à l’ouvrage collectif Mad Max, au-delà de la radicalité (2022).
Editeur: Playlist Society
Auteur: Erwan Desbois
Prix / Nombre de pages:
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