Burn Out, une BD d’Antoine Ozanam et Mikkel Sommer (Casterman)

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Date de sortie : le 7 mai 2014

Auteur : Antoine Ozanam (scénario) et Mikkel Sommeri (dessin)

Prix : 18 € (104 pages)

 

Burn Out est le dernier one shot du grand scénariste Antoine Ozanam (Succombe qui doitLe Chant des sabres, E dans l’eau, Eclipse, Klaw…) qui collabore cette fois avec un jeune dessinateur venu de Copenhague et vivant à Berlin : Mikkel SommerBurn Out porte bien son nom : un polar noir où le sort s’acharne contre un flic à la routine plutôt tranquille, jusqu’à ce que tout aille de travers…

Résumé de l’éditeur :

Reno, Nevada. Il fait une chaleur infernale, mais Ethan Karoshi n’y prend pas trop garde, puisque tout ou presque va pour le mieux dans son existence de quarantenaire épanoui : son boulot de flic reconnu par sa hiérarchie, ses parties de pêche assidues pratiquées avec passion, son foyer heureux avec sa femme Julie, ses amours clandestines bien réglées avec la rousse et volcanique Debra… 
Cette belle mécanique, pourtant, va brusquement se dérégler. On découvre sa maitresse étranglée avec du fil de pêche. Puis le cadavre d’un autre amant régulier de la jeune femme, assassiné lui aussi. Un mauvais pressentiment taraude Ethan. Tout se passe comme si un piège se mettait lentement en place, dont il était la proie désignée. Mais qui peut lui vouloir du mal à ce point ? Et pourquoi ? Le flic se débat, enquête, s’agite. Sans immédiatement comprendre qu’on l’a ferré comme un poisson et qu’il est en train de s’épuiser, tandis que son prédateur l’attire lentement à lui, vers l’issue fatale…
On se délecte de ce récit de vengeance implacable dans l’Amérique d’aujourd’hui. Noir, grinçant et sans issue.

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Antoine Ozanam imagine, dans un scénario malin, comment une vengeance perverse peut anéantir un flic lambda jusqu’au Burn Out. Un récit très bien maîtrisé par son auteur, qui joue avec les nerfs du héros qui ne semble commettre que des erreurs, au beau milieu d’une enquête policière qui le dépasse notablement. Le voilà complètement paumé. Et le lecteur assiste à sa lente descente aux enfers, dans un torrent de violence qui va crescendo… La situation est si noire que c’en est presque drôle. L’auteur livre une fois encore une histoire où la soif de sang apparaît comme une seconde nature chez l’Homme. Le tout dans un style très efficace. Propre, net, qui va à l’essentiel – sans oublier les détails. Sans bavures. Si l’on peut dire.

Le dessin de Mikkel Sommeri peut par ailleurs être déroutant au premier abord : un style original aux traits irréguliers et simplistes, qui vont finalement très bien avec la personnalité de notre héros. Le cadrage est quant à lui très bien pensé.

Burn Out se révèle être un très bon polar, dont Ozanam a seul les secrets de fabrication. Une recette qui marche !

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