Captain Rico and the ghost band invoque une surf music instrumentale toute remplie d’une nostalgie sixties qui fait plaisir à entendre. Le son de guitare rappelle les Shadows et la surf music des Beach Boys pour des rythmes endiablés qui ne laissent pas de répit à l’auditeur. Juste de la musique, des harmonies célestes non pas basées sur les voix mais sur le guitare, pour ce qui ressemble à un bœuf jouissif sur une plage abandonnée.
Une musique pour le fun
Captain Rico and the ghost band propose avec leur premier album The forgotten memory of the beaches une musique purement instrumentale qui multiplie les mélodies avec l’orchestre rock parfait. Une guitare en avant accompagnée d’une basse et d’une batterie, c’est la base même du rock. Pas besoin d’aimer le surf pour succomber à cette tentative d’invoquer le rock sixties avec ses rythmiques implacables et énergiques. Les instruments basse et batterie laissent la primeur à une guitare omniprésente qui chatouille les zygomatiques et répètent la même formule tout l’album durant avec une volonté délibérée de mâtiner le tout d’un esprit garage réjouissant. L’album peut tourner sur la platine pendant de longues heures sans lasser avec ses variations entre l’hyper énergie et des ambiances plus reposantes. Il n’est pas certain qu’une foule nombreuse s’enthousiasme pour ce retour vers les sixties, pourtant il faut bien admettre que cet hommage aux ainés fait plaisir à entendre et permet de garder espoir, il y une voie hors des musiques robotiques actuelles. Le ghost band formé en 2017 se présente comme un groupe de surf music basé dans le sud de la France qui joue de la musique sur son temps libre car suite à une maladie fort heureusement guérie le guitariste ne peut plus assurer de concert. Le groupe propose ce premier album et compte bien en sortir un second très rapidement.
L’atmosphère cinématographique de l’album est une vraie bonne surprise, entre déferlantes guitaristiques et volonté de coller aux codes de la surf music.