Tout le monde connait la chanteuse Cesária Evora depuis son premier titre Sodade paru en 1992. Originaire du Cap-Vert, elle a conquis le monde et est sorti de la pauvreté, elle qui a longtemps chanté dans des bars pour des montants de misère. Devenue star, la chanteuse n’a pas réussi à vaincre des démons personnels qui l’ont finalement conduit à sa perte, c’est ainsi que le documentaire de la réalisatrice portugaise Ana Sofia Fonseca est scénarisé pour faire revivre l’existence de celle qui est décédée le 17 décembre 2011 à l’âge de 70 ans.
Un portrait intimiste sans œillères
L’artiste à la voix grave et profonde est devenue une vedette internationale quasiment du jour au lendemain quand la chanson Sodade a conquis le monde entier. Mais la gloire et les honneurs ne l’ont pas empêché de se détruire à coup d’alcool et de tabac consommés avec excès jusqu’à ce que son corps ne la lâche. Cesaria Evora était une femme noire qui n’aimait pas les chaussures, loin d’avoir une silhouette de starlette hollywoodienne, avec un strabisme handicapant et qui a connu le succès dans sa cinquantaine. Elle a enregistré son album Mar Azul en France dans le sillage de ce qu’on appelait alors la World Music. Et c’est grâce à sa voix captivante qu’elle s’est fait connaitre, s’inspirant de la Morna, tradition musicale cap-verdienne, pour déclamer ses textes avec sa voix si reconnaissable. Le documentaire suit la femme simple, entière, qui n’a jamais cessé de vivre comme elle le souhaitait, profitant des plaisirs simples de la vie malgré les voyages et sa vie de diva internationale.
Pas de voix off mais des tranches de vie qui suivent le quotidien de la chanteuse, à travers ses tournées, ses concerts, ses confessions. Le spectateur peut notamment la voir rencontrer la légende cubaine Compay Segundo apparue dans le documentaire Buena Vista Social Club pour un pur moment de magie au cœur d’un documentaire qui se regarde avec mélancolie et intérêt.
Synopsis: Cesária Évora chante son titre Sodade en 1992, la faisant reconnaître internationalement à 51 ans. Longtemps simple chanteuse de bar au Cap-Vert, la légende que l’on connaît n’a pas toujours connue la gloire sinon la pauvreté. Femme profondément libre, généreuse et bien entourée, la “Diva aux pieds nus” a su finalement faire briller sa musique à travers le monde tout en restant fidèle à son Cap-Vert, la consacrant reine de la Morna et reine des coeurs.