Charlotte, de David Foenkinos
Aux Editions Gallimard, paru en août 2014
220 p – 18,50€
De nouveau Charlotte à l’honneur sur Publik’Art : Le Prix Goncourt des Lycéens vient de lui être décerné ! De quoi donner envie, toute génération confondue, de lire ce très beau livre !
Publik’Art remet en « une » cette chronique au moment même où on vient d’apprendre que David Foenkinos a reçu le prix Renaudot 2014 pour ce très beau livre : Charlotte.
Quand vous commencez ce livre, vous êtes surpris par la présentation.
Voire même dérouté.
Pourquoi l’écriture se présente comme un poème qui n’en finit pas ?
L’auteur va à la ligne après chaque phrase.
Et assez rapidement il explique ce choix qui nous paraît, par la suite, vital.
On cherche notre respiration…
A chaque fin de phrase.
Dès les premières lignes, David Foenkinos ne nous laisse pas un instant d’hésitation.
On entre dans la vie de Charlotte, comme lui l’a fait.
On veut déjà tout comprendre.
« Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe ».
Le roman commence ainsi.
Qui est cette Charlotte vivante ?
Qui est cette Charlotte morte ?
David Foenkinos est parti sur les traces de Charlotte Salomon, artiste peintre, morte à vingt-six ans.
Elle a eu le temps de confier ses dessins et ses écrits, avant de mourir.
A Auschwitz.
Vie ? ou Théâtre ?
C’est toute ma vie, dit-elle.
Charlotte est un superbe livre qui rend hommage à cette femme exceptionnelle.
Au destin tragique.
Charlotte Salomon est gravée à jamais dans nos cœurs.
Merci David Foenkinos.
Les 15 romans en piste pour le Goncourt 2014 :
♦ Adrien Bosc, « Constellation » (Stock)
♦ Kamel Daoud, « Meursault, contre-enquête » (Actes Sud)
♦ Grégoire Delacourt, « On ne voyait que le bonheur » (JC Lattès)
♦ Pauline Dreyfus, « Ce sont des choses qui arrivent » (Grasset)
♦ Clara Dupont Monod, « Le roi disait que j’étais diable » (Grasset)
♦ Benoît Duteurtre, « L’Ordinateur du paradis » (Gallimard)
♦ David Foenkinos, « Charlotte » (Gallimard)
♦ Fouad Laroui, « Les Tribulations du dernier Sijilmassi » (Julliard)
♦ Gilles Martin-Chauffier, « La femme qui dit non » (Grasset)
♦ Mathias Menegoz, « Karpathia » (P.O.L)
♦ Éric Reinhardt, « L’Amour et les Forêts » (Gallimard)
♦ Emmanuel Ruben, « La Ligne des glaces » (Rivages)
♦ Lydie Salvayre, « Pas pleurer » (Seuil)
♦ Joy Sorman, « La Peau de l’ours » (Gallimard)
♦ Éric Vuillard, « Tristesse de la terre » (Actes Sud)
Prochaines sélections les 7 et 28 octobre. Lauréat le 5 novembre, pour succéder à l’«Au revoir là-haut» de Pierre Lemaître.