Chris Garneau est partisan d’un lyrisme à coeur ouvert tout en frémissements »
Les Inrockuptibles
« Chris Garneau place la barre très haut et vient rapidement tutoyer les étoiles »
Magic
« De temps à autre, un garçon venu de nulle part (ou de New York, comme Chris Garneau) réinvente un genre de pop de chambre »
Telerama
Le new yorkais Chris Garneau revient avec un troisième album « Winter Games » au sommet de son art, racée et mélodieux, aux orchestrations fines et aux textes forts. Un concept album co-réalisé avec CJ Camerieri et Rob Moose (Bon Iver) …
Lorsque Chris Garneau commença son travail sur Winter Games il y a cinq ans, il avait une idée simple en tête: d’explorer la saison hivernale à travers des scénarios de deuxième main. Non pas au travers de ces souvenirs qui sombrent dans l’oubli tel un passé joyeux aux saveurs du myrrhe, mais plutôt telles les nombreuses manières dont une aube étouffée et un seuil recouvert de neige puissent manipuler nos humeurs et reserrer–ou dans certains cas, défaire entièrement–nos liens familiaux.
Ainsi les premiers deux morceaux qu’écrira Chris Garneau (simplement intitulés Winter Song 1 et Winter Song 2, malgré leur densité lyrique) n’évoquent pas seulement des apparitions fantômatiques et la sensation de mordre dans des boules de neige vièrge fraîchement tassées. Ils nous plongent aussi dans des sujets obscurs tels que la maltraitance, l’inceste et la négligence. et nous entrainent encore plus loin , jusqu’à transcender le concept original, par des contes en gamme mineure qui parlent d’un bonheur rapidement écoulé, des avertissements non entendus, et des aléas de nos humeurs.
« Cet album ne parle pas de conneries sans intérêt, » explique Chris Garneau. « Il parle de pourquoi l’amour ne se passe pas comme il faut, de comment une personne est formée par ses premières expériences de vie. Il s’agit de vaincre la négligence des parents, les abus sexuels ou le rejet familial. C’est à propos de ceux qui se mettent à l’épreuve et s’en sortent, ça parle de ces choses qui t’arrivent dans ton enfance, le sens qu’elles portent et comment elles jouent sur le reste de ta vie. »
Pourtant Winter Games n’est pas déprimant. De sa manière tordue, c’est un album victorieux, que Chris Garneau a rempli à craquer de melodies épurées qui rejoignent les arrangements musicaux riches de CJ Camerieri et Rob Moose -des orchestrations parfaitement menées, une réussite robuste en parallèle de leur premier travail en groupe sur l’album de Bon Iver, lauréat d’un GRAMMY.
« C’est franchement magique, » explique Chris Garneau faisant référence au travail collaboratif avec Camerieri et Moose. « Ils ne transcrivent rien: je dirige les choses jusqu’à un point, puis ils prennent le relais pour arriver à un énorme son qui vient juste des deux. »
À beaucoup d’égards, Winter Games représente la musique que Chris Garneau tente à créer depuis son enfance. Une enfance solitaire consacrée aux competitions de piano parisiennes au cours desquelles son nom se mêla avec les noms Beethoven, Debussy et Brahms. Chris Garneau a d’abord dû endurer des années de développement personnel et créatif avant de trouver sa voix de compositeur et de chanteur, et pour arriver à élargir ce savoir à sa collection de vinyls bien au-delà du milieu classique et jazz qui lui était familier. Ce champs élargi comprend vraiment tout: des chansons pop mystiques de Tori Amos et des harmonies extra-terrestres des Cocteau Twins juqu’aux confessions dévastrices de Cat Power, Nick Drake et Elliott Smith. Sans oublier sa plus grand influence, Nina Simone, dont la musique lui rappelle ses moments de patinage artistique–en chaussettes, bien sûr–à travers le salon de la maison familiale.
« Pour cet album je me suis fait confiance, » dit Chris Garneau « et ça m’a forcé surpasser mes barrières et limites habituelles. Je voulais m’éloigner du propre et carré, je voulais créer de manière large, détendue et libre. La forme peut être très importante mais je voulais aussi tout simplement jouer de la musique. Par le passé je me suis toujours concentré sur la chanson en premier lieu. Cette fois, pour la première fois je peux dire que ce disque est moi, il est composé de tout ce que je suis. »
EN CONCERT
29/03 FESTIVAL LES EMBELLIES /L’ANTIPODE / RENNES + TUNNG
04/04 LE CIEL / GRENOBLE
16/04 CLAP YOUR HAND FESTIVAL / CAFE DE LA DANSE/ PARIS