Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.
Depuis plus de vingt ans, Joël Pommerat qui se revendique "écrivain de plateau", écrit et met en scène. Reconnaissables dès les premières secondes pour l’univers poétique dont elles sont tissées, mêlant intimement le clair-obscur de l’imaginaire (l’inconscient) à la réalité mais aussi les rapports entre individus, les histoires scéniques de Pommerat s’apparentent à des comtes moraux et immoraux. Où comment le bien et le mal se masquent, se mélangent l’un derrière l’autre, l’un avec l’autre. "La Réunification des deux Corées" a été créée en 2013 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe. La pièce revient pour une "recréation", notamment en passant d'un dispositif bi-frontal (2 gradins se faisant face) à un rapport frontal avec le public, faisant naître un nouveau rapport à l’espace, à l’écriture narrative, visuelle et sonore. En une suite de scène courtes, des hommes et des femmes se croisent, s’aiment ou se heurtent, se confrontant à une situation souvent ambiguë, cruelle, surréaliste, ou douloureuse, tout en rêvant d’une (im)possible réunification.
Cette captation, diffusée sur France 4 le 8 décembre 2024 à 22h35, a été filmée à l'Opéra Bastille en mars et avril 2021.
Une conception théâtrale du ballet et un sens aigu de la dramaturgie du chef d’œuvre de Victor Hugo, font de cette version avant-gardiste de Notre-Dame de Paris, créée en 1965, par Roland Petit pour l’Opéra de Paris et 90 danseurs, un spectacle total.
Le texte de Pagnol est aujourd’hui revisité par Joël Pommerat et ses comédiens, dont trois détenus sortis de prison ont rejoint sa troupe. Dans cette nouvelle version proposée par Pommerat, la légèreté et la candeur originelles cèdent la place à une vérité plus sociale, plus âpre, plus existentielle, qui se nourrit notamment du travail de création théâtrale que le metteur en scène mène depuis dix ans dans une prison française. Enrichi de l’expérience, de la vie et de l’imaginaire des interprètes, le texte de Pagnol, librement réadapté, se charge d’interrogations humaines profondes, troublantes et captivantes
Georgia Scalliet (Araminte) et Pierre-François Garel (Dorante) magnétisent ce Marivaux, où se révèlent entre esquive et intrigues les vertiges de l’amour, dans une mise en scène aussi subtile que fascinante d’Alain Françon.
Le théâtre de Marivaux est tout un art, l’art même du théâtre, où il est d’usage d’orchestrer des stratégies amoureuses avec sa part d’imprévu. Si le cœur est une forteresse, alors il faut déployer des trésors d’ingéniosité pour s’en emparer. Il y a dans ce goût du calcul et de l’improvisation, une certaine dose de mystification. Mais ce n’est qu’une étape nécessaire pour obtenir, à la fin, le cœur de celui (ou celle) qu’on convoite ardemment.
e nouveau spectacle d’Alex Vizorek était très attendu puisqu’il a tourné pendant presque 10 ans avec son premier opus « Alex Vizorek est une œuvre d’art ». En discourant sur le monde de l’Art, il avait tout de suite imposé sa marque : une élégance déconcertante et un sens de l’absurde très singulier. Car avec Vizorek, on rit mais on réfléchit aussi. Il fallait donc à nouveau un sujet qui soit matière à son érudition et son espièglerie qui vont de paire.
Sur scène un acteur (Marcial Di Fonzo Bo) qui, dans un précipité aussi sensible que subtil, évoque un épisode de sa vie, à propos d’un appartement situé à Buenos Aires dont il aurait hérité, mais faisant l’objet d’une procédure judiciaire à la suite d’une possible confiscation intervenue pendant la dictature militaire. Le comédien a lui-même connu et vécu la dictature argentine avant de s’installer en France.
Black Legends actuellement de retour à Paris, est une fresque musicale, un manifeste, en hommage à l’histoire et à la musique afro-américaine. L'épopée du peuple noir américain servant de fil conducteur aux chansons interprétées (mais aussi chorégraphiées) par une troupe aussi endiablée qu'habitée (16 chanteurs/danseurs), accompagnée sur scène de 6 musiciens.
Depuis la période du Cotton Club vers 1930 jusqu'à la présidence de Barack Obama en 2009, les séquences s’enchaînent à un rythme effréné, dans un tourbillon de 200 costumes flashy et coupe afro.
De "Peter Pan" à "Hamlet-machine", de "Jungle Book" à "Pessoa", le metteur en scène Bob Wilson n'a de cesse, depuis un demi-siècle, de confronter son univers onirique à des oeuvres mythiques, des plus légères aux plus graves. Son nouveau spectacle, sous-titré "Since I've been me", se confronte à la langue conceptuelle du Portugais Fernando Pessoa (1888-1935), l'homme aux 70 hétéronymes.
Depuis plus de vingt ans, Joël Pommerat qui se revendique "écrivain de plateau", écrit et met en scène. Reconnaissables dès les premières secondes pour l’univers poétique dont elles sont tissées, mêlant intimement le clair-obscur de l’imaginaire (l’inconscient) à la réalité mais aussi les rapports entre individus, les histoires scéniques de Pommerat s’apparentent à des comtes moraux et immoraux. Où comment le bien et le mal se masquent, se mélangent l’un derrière l’autre, l’un avec l’autre. "La Réunification des deux Corées" a été créée en 2013 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe. La pièce revient pour une "recréation", notamment en passant d'un dispositif bi-frontal (2 gradins se faisant face) à un rapport frontal avec le public, faisant naître un nouveau rapport à l’espace, à l’écriture narrative, visuelle et sonore. En une suite de scène courtes, des hommes et des femmes se croisent, s’aiment ou se heurtent, se confrontant à une situation souvent ambiguë, cruelle, surréaliste, ou douloureuse, tout en rêvant d’une (im)possible réunification.