Le nouveau EP de Claire Days est désormais disponible et s’inscrit dans une veine folk aérienne indé en langue anglaise et avec une belle musicalité. Guitare et voix se mélangent dans une ambiance onirique qui fait voyager en soi même et génère une belle émotion. Ce nouveau EP est disponible sur les plateformes depuis le 23 juin avec deux titres mis en avant, Austria et Snakes.
Une artiste tout en intensité
Dotée d’une belle exigence musicale, Claire Days a enregistré Austria toute seule, en totale autonomie, quelque part dans un chalet enfermée pendant 2 semaines. Creatures est d’ailleurs l’aboutissement d’une remise en cause profonde de ses habitudes de travail, elle auteur compositeur sensible et exigeante avide de folk pure et de rock indépendant dans l’esprit de glorieuses devancières comme Feist, Rozi Plain et This is the kit. Pour Claire, la musique doit avant tout faire preuve de sincérité et s’immerger dans une émotion pure, entre la blancheur immaculée de la neige et la chaleur douillette d’un feu de cheminée. Claire parle d’elle-même, en toute générosité et en totale pudeur, se révélant à mots comptés, sans effets inutiles mais avec une vraie authenticité. Les morceaux sont des instantanés de ce qu’elle fut à un instant donné, sans mensonges et en toute franchise. Avec très peu de matériel pour s’enregistrer, seule dans sa grotte, elle a créée une musique singulière et remplie d’émotions, la voix est mise en avant, accompagnée d’instruments gratouillés pour densifier la musique et apporter une couche d’émotions supplémentaire. Les 3 titres de Creatures touchent aux tripes avec cette voix en total lâcher prise, autant pour l’émouvant Austria et le plus folk et dépouillé Snakes que le plus rêveur Dim the light avec ses cœurs angéliques qui font penser à un Thom Yorke époque Amnésiac. Certains penseront à PJ Harvey, d’autres à la chanson Mushaboom de Feist. Les morceaux ne voguent pas dans la voix lactée des bisounours mais dans une atmosphère écorchée qui parle de réel et de sentiments, recherchant le positif même dans le douloureux. La voix légèrement éraillée rappelle Thom Yorke, voire Karen Dalton, même Joni Mitchell. Puissance et fragilité sont mêlés dans un beau maelström délicat.
Ces 3 titres révèlent une chanteuse chez qui on ressent un plein volume de futurs morceaux en devenir. Creatures parle à l’âme et communique une brouette pleine d’ondes positives qui envoient une décharge de bonnes énergies. Un premier album est en prévision ainsi qu’une collaboration avec l’artiste anglais Fink, autant dire que l’avenir promet d’être radieux pour une Claire Days qui n’a pas fini de nous étonner.