Potemkine fait paraitre un coffret Lars von Trier le 7 novembre avec toute les œuvres du sulfureux réalisateur danois. 15 films sont inclus, de The element of crimes jusqu’à The House that Jack built en passant par Nymphomaniac 1&2, de quoi découvrir ou redécouvrir les œuvres souvent jusque-boutistes, la marque fabrique du réalisateur. Lars von Trier a marqué la cinéphilie mondiale par son style sombre et pessimiste avec des personnages souvent perdus, et/ou en deuil, et/ou dépressifs, et/ou nymphomanes, et/ou violents, et souvent misanthropes. Entre grands élans esthétiques avec des ralentis ou des grands plans majestueux, et un naturalisme très cru (il a été un des cofondateurs du mouvement Dogme95), la réalisateur mérite la découverte ou la redécouverte pour un grand shoot de cinéma sans concessions.
Le coffret contient également les téléfilms (Medea (inédit), Ddag (inédit), The orchid Gardener – court métrage inédit) et documentaires (Tranceformer de Stig Björkman (inédit), L’image originelle de Pierre-Henri Gibert (inédit), Filmbyen de Pablo Tréhin-Marçot, Table ronde au Festival de La Rochelle).
Détails:
Epidemic (1987) : Un réalisateur et son scénariste décident d’écrire un scénario sur la peste : l’histoire d’un médecin idéaliste qui, prétendant guérir l’épidémie, contribue en fait à la propager.
Europa (1991) : Octobre 1945. Américain d’origine allemande, Léopold Kessler, dont les parents ont fui le nazisme, découvre l’Allemagne détruite et divisée de l’immediat après-guerre. Il a décidé de se rendre en Europe par idéalisme, pour contribuer à la reconstruction du vieux continent. À Francfort, son oncle, employé de la compagnie ferroviaire Zentropa qui reprend progressivement ses activités, l’accueille et lui offre un emploi semblable au sien : conducteur de wagons-lits.
Breaking the waves (1996) : Au début des années 70, une jeune-fille naïve, Bess, qui vit dans une petite communauté sur la côte nord-ouest de l’Ecosse, tombe amoureuse de Jan, un homme d’âge mûr qui travaille sur une plate forme pétrolière. Malgré l’opposition de leur entourage, ils se marient. Jan repart sur sa plate-forme tandis que Bess compte les jours qui la séparent de son retour, convaincue que leur amour est béni, d’autant plus qu’elle est persuadée de communiquer avec Dieu. Lorsque Jan est victime d’un accident et reste paralysé, il craint que Bess ne se prive d’une vie normale de jeune femme. Cloué au lit, il réussit à la convaincre qu’elle peut l’aider à guérir en se donnant à d’autres hommes.
Les Idiots (1998) : Les Idiots sont un groupe de jeunes gens ayant un centre d’intérêt commun : l’idiotie. Installés dans une villa, ils passent tout leur temps libre ensemble, à explorer les valeurs cachées et les moins appréciées de l’idiotie. Ils s’entraînent ! Dotés d’un appétit de vie féroce, leur but est de confronter la société à leurs idioties. Rien n’est comparable au sentiment de succès qu’ils ressentent tous à chaque fois que l’un d’entre eux trouve une nouvelle manière de dépasser ses limites.
Dancer in the dark (2000) : Selma, émigrée tchèque et mère célibataire, travaille dans une usine de l’Amérique profonde. Elle trouve son salut dans sa passion pour la musique, spécialement les chansons et les danses des grandes comédies musicales hollywoodiennes.Selma garde un lourd secret : elle perd la vue et son fils Gene connaîtra le même sort sauf si elle réussit à mettre assez d’argent de côté pour lui payer une opération. Quand un voisin aux abois accuse à tort Selma d’avoir volé ses économies, le drame de sa vie s’intensifie.
Dogville (2003) : Une belle fugitive, Grace, poursuivie par des gangsters, arrive dans la commune isolée de Dogville. Encouragés par Tom, qui s’est autoproclamé porte-parole de la ville, les habitants consentent à la cacher, en échange de quoi Grace accepte de travailler pour eux. Lorsqu’un avis de recherche est lancé contre elle, les gens de Dogville s’estiment en droit d’exiger une compensation, vu le risque qu’ils courent à l’abriter. La pauvre Grace apprend ainsi à ses dépens que la bonté est relative. Mais elle garde un secret, un secret fatal, qui fera regretter à Dogville d’avoir montré les dents…
Five Obstructions (2003) : Lars von Trier considère The Perfect Human (1967) comme l’un de ses films cultes. Il défie son réalisateur, Jørgen Leth, de tourner cinq remakes de ce court-métrage. Pour chaque projet, il va lui imposer de nouvelles » obstructions » le forçant à repenser l’histoire et les personnages de son film original. Leth devra gérer restrictions, ordres et autres interdictions.
Manderlay (2005) : Grace et son équipe de gangsters arrivent devant la plantation de Manderlay où l’esclavage n’a pas été aboli. Révoltée, Grace décide d’utiliser le pouvoir de persuasion des gangsters de son père pour faire comprendre à tous l’horreur de l’esclavage.
Le Direktor (2006) : Le propriétaire d’une société d’informatique décide de vendre son entreprise. Mais il y a un petit problème. À l’époque où il a créé sa société, il s’est inventé un directeur fictif derrière qui s’abriter pour prendre les décisions impopulaires. Comme les acheteurs potentiels insistent pour conclure le deal avec le directeur en personne, le propriétaire décide d’embaucher un acteur au chômage pour jouer le rôle du directeur. L’acteur va découvrir qu’il est un pion dans une histoire qui va mettre son (manque de) sens moral à rude épreuve.
Antichrist (2009) : Un couple en deuil se retire à « Eden », un chalet isolé dans la forêt, où ils espèrent guérir leurs cœurs et sauver leur mariage. Mais la nature reprend ses droits et les choses ne font qu’empirer…
Melancholia (2011) : À l’occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre…
Nymphomaniac director’s cut (2013) : La folle et poétique histoire du parcours érotique d’une femme, de sa naissance jusqu’à l’âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s’est autodiagnostiquée nymphomane.
The House That Jack Built (2018) : États-Unis, années 70. Nous suivons le très brillant Jack à travers cinq incidents et découvrons les meurtres qui vont marquer son parcours de tueur en série.