Dallas Buyers Club, un film de Jean-Marc Vallée.

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Sortie le : 29 janvier 2014

Durée : 1h57

Avec :  Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Jared Leto…

Après le multi-nominé aux oscars 12 Years A Slave, voici que débarque en salle le 29 janvier prochain un autre choc cinéma à venir, même si plus confidentiel que le film de Steve McQueenDallas Buyers Club du canadien Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y. en 2005) avec dans le rôle principal le désormais « bankable » à Hollywood Matthew McConaughey qui trouve ici l’un de ses rôles les plus marquants après Killer Joe (2012) de William Friedkin et Mud, sur les rives du Mississippi (2013) de Jeff Nichols.

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Synopsis :

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1986, Dallas, Texas, une histoire vraie. Ron Woodroof a 35 ans, des bottes, un Stetson, c’est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause… et pour sa propre vie.[/pull_quote_center]

En novembre, on retrouvera l’acteur dans le très attendu Interstellar, projet de science-fiction très ambitieux de Christopher Nolan (Inception).

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L’acteur d’origine texane, comme le véritable Ron Woodroof dont s’inspire le film, est impressionnant physiquement (tout en maigreur et muscle à faire peur) et méconnaissable dans la peau de ce cow-boy bourru, électricien de métier, qui va se transformer en apprenant qu’il est atteint du V.I.H. et n’a plus que 30 jours à vivre. Avec un acharnement et une détermination à toutes épreuves, il luttera pour sa survie au risque même de défier la loi américaine pour y parvenir, et vivra encore sept ans… Devenu homme d’affaire, il finira par créer le Dallas Buyers Club, un organisme médical parallèle et illégal permettant aux malades du Sida de se soigner avec des médicaments comme l’AZT interdit sur le territoire américain et alors réservé uniquement à des expérimentations cliniques. L’histoire se passe en 1986 et la maladie en était alors à ses débuts et mal acceptée dans un pays où le puritanisme régnait en maître.

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Le personnage de Ron va se voir fuir par ses « amis » et trouvé du réconfort vers d’autres malades comme lui, et pour la plupart homosexuels, ce qu’il n’était pas. Le film de Jean-Marc Vallée se révèle intéressant par le changement et la prise de conscience qui va s’opérer chez ce personnage au départ homophobe et macho qui va peu à peu s’humaniser par le biais d’une maladie dont il pensait en être exclu. La force du film et du rôle est de ne jamais porter un jugement sur le personnage de Ron, et c’est tout le talent (voir le génie) de Matthew McConaughey d’en faire un personnage sympathique malgré tout.

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C’est aussi par sa rencontre avec Rayon (formidable Jared Leto), un jeune transsexuel séropositif, que Ron va changer, prendre conscience de l’autre alors que jusqu’alors il vivait comme un dragueur égoïste de 35 ans surtout intéressé par le rodéo et le sexe avec des filles de passage. Ce duo improbable est pour beaucoup dans la réussite de Dallas Buyers Club, de plus soutenu par une réalisation impeccable de Jean-Marc Vallée dont le style renvoie au cinéma de John Cassavetes.

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Autre personnage intéressant du film, le docteur Eve Saks qu’incarne la belle Jennifer Garner (Valentine’s Day, Elektra) tout en compassion, elle apparaît comme un lien protecteur et bienveillant qui va nourrir pour Ron une admiration mêlée de crainte et qui au final rapprochera les deux personnages dans une scène au restaurant mêlant l’émotion à la fatalité, soit Eros et Thanatos.

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Au final il y a bien peu de choses à reprocher à Dallas Buyers Club, une œuvre qui a mis près de dix années à se concrétiser, et au départ initiée par le scénariste Craig Borten (qui a rencontré le véritable Ron Woodroof pour écrire le scénario). Une bien belle surprise de ce début d’année, à ne pas manquer !

Thierry Carteret
Cinéphile passionné, Thierry est chroniqueur cinéma et DVD depuis 2006 en ayant collaboré auparavant pour des webzines comme Kinok ou La revue du cinéma. En parallèle de son activité de chroniqueur, il exerce également les fonctions de scénariste et storyboarder sur des projets de courts, longs métrages et séries de fiction.

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