Deux jours, une nuit, un film de Jean-Pierre Dardenne et de Luc Dardenne

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Publié le : 21 mai 2014

Durée : 1h35

Avec : Marion Cotillard, Fabrizio Rongione…

Les frères Dardenne sont très attachés au social. Et ce film rappelle un peu « Rosetta », film très émouvant où nous avions découvert Emilie Dequenne, époustouflante de vérité. Elle se démenait chaque jour pour trouver du travail, avoir une vie normale, comme les autres. Avec une énergie bouleversante.

Dans ce nouveau film Rosetta est devenue Sandra. Sandra n’est pas aussi misérable que Rosetta, mais pas loin. Elle sort de dépression, mais nous n’en connaissons pas la raison, et doit se battre pour garder sa place au bureau.

Synopsis :

Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.

Pas vraiment se battre. Son « patron » a fait une drôle de proposition à ses employés : soit il garde Sandra, soit il leur donne leur prime de 1000 euros. Mais il ne peut pas faire les deux, crise oblige.

Drôle de chantage. Mais avec la crise en toile de fond, on peut tout se permettre…

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Et voilà, notre Sandra, fragile, déprimée, sans aucune énergie, qui part quand même au combat, soutenu par son mari. Elle va voir chaque collègue en les suppliant, sans grande conviction, de voter pour elle, car elle a besoin de son salaire pour vivre.

Le film est un peu répétitif. 16 collègues à voir, toujours les mêmes dialogues, les mêmes gestes… Un collègue accepte, quand l’autre refuse… Normal, quoi ! Rien d’original dans le scénario… La déprime, la prise de médocs… Et l’actrice, sans surprise, ne nous émeut pas vraiment… En plus, ses tenues, toujours les mêmes, finissent par nous énerver : débardeurs qui laissent voir les bretelles de soutien-gorge… Moches, quoi !

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C’est un film un peu long, triste, voire déprimant. Marion Cotillard interprète bien cette Sandra qui se sent abandonnée par tous et qui ne compte pour personne. Dommage qu’elle oublie un peu trop son rôle de mère, bien plus important que son rôle à l’usine… Mais pour les frères Dardenne, le plus important est le côté social des situations. Le côté familial ne prime pas… On l’a bien compris !

Bref, je ne comprends pas bien comment tout le monde espérait que ce film remporte un Prix au festival de Cannes, comment les critiques sont, encore une fois, dithyrambiques !

Ouf, Cannes ne l’a pas récompensé !

Et Publik’Art ne sera pas indulgent !

Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

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