Claire Simon s’est intéressé aux femmes qui passent dans les hôpitaux pour une multitude d’actes médicaux. Grossesse, accouchement, allaitement, IVG, cancer du sein, interventions chirurgicales, transitions de genre, le documentaire Notre corps est avant tout un programme très féminin. Il parle exclusivement du corps de la femme, d’un point de vue inhabituel, le corps féminin vu de façon intime, au travers toutes les souffrances, transformations et joies qu’il peut connaitre au cours de la vie d’une femme. Mais le documentaire ne s’adresse pas uniquement aux femmes, les hommes peuvent également avoir la curiosité de voir ce qu’est une femme et ce à quoi elle doit faire face. Nommé aux César 2024, le documentaire est une belle lucarne sur ce qu’on ne connait pas assez, le corps de la femme dans toutes sa complexité. Aussi réaliste qu’émouvant et pudique, le documentaire aborde les questions de la naissance, de la mort, dans un milieu hospitalier où les équipes sont d’un dévouement total, sans failles, toujours prêt à accompagner les patientes dans des décisions et des parcours difficiles. Le documentaire bouscule et émeut par son parti pris ultra réaliste, le spectateur assiste par exemple au déroulement complet d’une FIV, jusqu’à la pénétration filmée du spermatozoïde isolé dans l’ovocyte, pas une chose que l’on peut voir tous les jours. Mais ce n’est pas de l’indiscrétion, c’est tout simplement l’origine du monde en version actuelle. La diversité des femmes présentes à l’écran donne une idée de la diversité des situations, des pleurs, des sourires, des craintes, de la sérénité, chacune réagit à sa manière et la caméra ne donne aucune opinion car toutes sont traitées de la même manière par un personnel médical à la présence constante et rassurante. Un documentaire rare.
Synopsis:
J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra.