Enfant de la nuit polaire est le récit d’une vie, Julia Nikitina se raconte, entre son enfance à Salekhard au nord de la Russie, et sa volonté de se trouver, entre racines profondes et ambition personnelle de devenir dessinatrice. La récit en noir et blanc et beau et fluide, il donne à comprendre les choix de vie de l’auteur autant que les mots qu’elle emploie. Comme le dit si bien le synopsis, un récit délicat sur l’enfance, l’exil, l’attachement à la terre, à la mère. C’est tout à fait ça, une BD en toute délicatesse, qui se laisse le temps de voir évoluer la narratrice, entre son enfance dans une ville plongée dans le noir la moitié de l’année, une père aimante et attentive et l’exil à Saint Pétersbourg pour les études. La BD renferme un monde en lui-même, qui n’attend qu’à être découvert pour un très beau moment de lecture.
Synopsis:
Julia Nikitina a grandi à Salekhard, dans le Nord de la Russie. Toute son enfance, elle l’a vécue au rythme de cette terre arctique, de ses saisons contrastées, et du fleuve Ob.
À seize ans, pourtant, elle quitte sa ville natale pour Tioumen afin d’y étudier le dessin. L’adaptation à la grande ville est difficile : elle souffre d’agoraphobie, il lui faut faire ses preuves et les doutes l’assaillent. D’autant que son passé se rappelle sans cesse à elle, lui chuchote que sa place n’est pas au milieu des immeubles et des allées goudronnées.
Malgré tout, Julia s’obstine et part, un peu plus tard, pour Saint-Pétersbourg afin d’y poursuivre ses études. Elle veut désormais voir le monde, mettre des kilomètres entre elle et cette terre natale qui n’a en fait rien à lui offrir. Au fil des voyages, pourtant, elle renoue avec ses origines et, petit à petit, comprend : elle porte le Grand Nord en elle.
Un récit délicat sur l’enfance, l’exil, l’attachement à la terre, à la mère.
Editeur: La Boite à Bulles
Auteur: Julia Nikitina
Nombre des pages / Prix: 154 pages / 18 euros