Entre farce et réalité, Première année hésite et peine à convaincre

Première année
Première année, film de Thomas Lilti, Copyright Denis Manin / 31 Juin Films

Entre farce et réalité, Première année hésite et peine à convaincre

Les mythes qui entourent les études de médecine trouvent dans Première Année une illustration haute en couleur. Fort de son expérience de médecin, Thomas Lilti n’hésite pas à en rajouter dans la romance tout en restant au plus près de la réalité. Vincent Lacoste et William Lebghil font deux étudiants de première année confrontés aux doutes et aux espérances de leur âge avec deux tempéraments parfaitement opposés. Le premier est besogneux et issu de la classe moyenne, le second vient d’un grand lycée parisien et sait travailler au plus juste. Le film parvient-il pour autant à convaincre? Les études sont un sujet sur lequel la facilité ne fonctionne pas, le film en abuse un peu pour brosser un tableau elliptique et parcellaire. Reste un moment sympathique de cinéma mais non point très convaincant.

Des études pour rire?

Première année surfe sur le mythe d’études aussi complexes que fastidieuses. 2000 étudiants pour 300 places, la concurrence est rude et les deux héros sont partis dans une course de fond aux embuches nombreuses. Thomas Lilti avait réussi à toucher l’audience dans Hippocrate avec déjà Vincent Lacoste mais surtout Reda Kateb dans les rôles de deux personnages partis avec deux niveaux de chance diamétralement opposés. Vincent Lacoste réitère dans le rôle cette fois-ci de celui qui a moins de chance mais face à un William Lebghil qui surjoue un peu le mec pour qui tout est facile. Famille de médecins et de normaliens, chambre de bonne à proximité de la fac et intellect taillé pour le bachotage, l’acteur pourrait donner un peu plus de profondeur à son personnage sur qui le spectateur glisse sans vraiment s’attacher. Face à lui, le chouchou Vincent Lacoste trime et se donne du mal, faisant toucher du doigt le quotidien de la première année de médecine dans son labeur quotidien répétitif et solitaire. Si le film montre des scènes de bachotage intensif, il ne fait pas pour autant ressortir l’obstination et la ténacité nécessaires pour répéter la même routine soirs après soirs, que ça aille ou que ça n’aille pas. Lui vit des hauts et des bas, très hauts et très bas pour les besoins du film, ce que la scène de fin à la limite de l’abracadabrant fait ressortir. Le parti pris est donc très cinématographique, avec parfois des scènes proches du documentaire, parfois du drame très appuyé. C’est du cinéma, avec les amphis en ébullition et les étudiants qui se lâchent complètement, c’est un versant de la réalité, peut être le plus spectaculaire mais pas le plus répandu. Mais après tout, les études, ce n’est pas un sujet très spectaculaire, difficile donc d’en faire ressortir l’obstination et l’abnégation qui en font tout le sel.

Première année est une comédie qui glisse un peu sur son sujet, même s’il multiplie les références et tente de coller au plus près d’une réalité diffuse et disparate. Une fois la séance finie, il n’y en a pas tellement à retenir et c’est peut être le souci. C’est sympathique mais non point inoubliable.

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Première année
Première année

Antoine entame sa première année de médecine pour la troisième fois. Benjamin arrive directement du lycée, mais il réalise rapidement que cette année ne sera pas une promenade de santé. Dans un environnement compétitif violent, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions plutôt qu’à la fête, les deux étudiants devront s’acharner et trouver un juste équilibre entre les épreuves d’aujourd’hui et les espérances de demain.

Sortie : le 12 septembre 2018
Durée : 1h32
Réalisateur : Thomas Lilti
Avec : Daniel Auteuil, Sebastian Koch, Marie-Josée Croze
Genre : Comédie dramatique

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NOS NOTES ...
Originalité
Mise en scène
Réalisation
Jeu des acteurs
Stanislas Claude
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
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