Exposition : Maîtres de l’art belge : entre rêves et réalités, au Bellevue, à Biarritz.

affiche format italienne

Maîtres de l’art belge : entre rêves et réalités.

Le Bellevue, du 1er juillet au 4 octobre 2014

Tarifs : 7€/5€ – Gratuit jusqu’à 12 ans.

Ouvert tous les jours de 11h à 20h (fermé le mardi).
Tarifs : 7 € / 5 € . Gratuit jusqu’à 12 ans.

Organisation : Affaires culturelles 05 59 41 57 50 culture@biarritz.fr
Renseignements : Le Bellevue : 05 59 01 59 20 (aux heures d’ouverture)


C’est Claire Leblanc qui nous présente cette très belle exposition de plus de 120 œuvres belges. Claire Leblanc dirige le Musée d’Ixelles, à Ixelles, une des communes de Bruxelles, jumelée, depuis 50 ans, avec Biarritz.

Le musée d’Ixelles est actuellement en travaux, et une partie, celle de l’exposition permanente, est fermée. C’est grâce à ces travaux que Biarritz a la chance de recevoir cette exposition tout simplement incroyable. Elle retrace un panorama des 150 dernières années de l’art belge. Un peu comme par magie !

L’exposition se présente comme un parcours chronologique avec des codes couleurs pour chaque tendance artistique au fil des époques, avec des œuvres de peintres très connus et d’autres moins connus. On retrouvera toujours le rapport d’équilibre entre le rêve et la réalité, avec les notions de liberté, d’imagination et aussi de fantaisie à travers l’art belge.

La Belgique est un pays récent, créé en 1830, qui a subi une grande influence française mais également anglaise. Surtout du côté artistique.

Tout au long de l’exposition, nous analysons, avec l’aide de Claire Leblanc, ces influences, à travers les différents mouvements.

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Eric de Ville : La Tour de Bruxelles en automne

La toute première œuvre est une photo d’Eric de Ville : La Tour de Bruxelles en automne, qui est un montage photo extraordinaire, imitant la Tour de Babel. On se laisse alors embarquer dans un monde irréel, laissant place à nos fantasmes ! Ensuite, Maximilien Luce, Emmanuel Vierin nous dévoilent leurs œuvres très proches de la réalité du XIX°siècle.

Du réalisme nous allons passer à un mouvement plus libre grâce à Gustave Courbet qui débarque en Belgique. Les artistes belges vont se sentir libérés. Le paysagisme fait son apparition avec une grande liberté d’expression : La Société Libre des Beaux-Arts ouvre ses portes à un art vrai, simple, brut : « à un art vrai, sans jus ni recette ».

On admirera entre autres les œuvres de Guillaume Vogels, peintre luministe, Louis Dubois, Théodore Fourmois, père de l’art moderne. Hippolyte Boulenger, le père de la modernité dans l’art belge, et Louis Crépin réalisent les premières expériences d’abstraction, où le sujet explose littéralement ! Les ciels et les nuages sont à l’honneur sur de nombreuses toiles, avec des couleurs tout simplement inimaginables.

Après le paysagisme, l’art social fait son apparition, toujours grâce à Courbet. L’art social connaît un essor fulminant en 1900. L’effort, le labeur des ouvriers sont représentés avec beaucoup de réalisme.

Dès 1880, Bruxelles devient la capitale de l’art belge. Octave Maus, critique d’art, faisait venir en Belgique les plus grands peintres impressionnistes du monde. Dès 1880, la Belgique crée le groupe des Vingt (1883-1893) et de la Libre Esthétique. Maus a gagné son pari : Renoir, Monet, Pissarro vont à Bruxelles. On découvrira les très belles toiles de Théo Van Rysselberghe, grand impressionniste, ainsi que celle de Georges de Geetere.

Puis le symbolisme apparaît, avec des œuvres beaucoup plus fermées, silencieuses, voire énigmatiques : Léon Spilliaert, la sculpture, très fine, de Minne : L’agenouillé à la fontaine.

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Minne : L’agenouillé à la fontaine.

Puis le fauvisme réintroduit la liberté de la touche, de la couleur, dès le début du XX°. Auguste Oleffe donne un maximum d’effets colorés.

L’expressionisme surgit entre les deux guerres, avec un solide ancrage dans le réel, des formes très architecturées. Gustave de Smet, sous l’influence de Picasso, s’inspirera du cubisme.

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Gustave de Smet

L’exposition se termine par les réalités magiques et les réalités chimériques. De très belles œuvres de René Magritte sont exposées : L’heureux Donateur en 1966

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René Magritte : L’heureux Donateur, en 1966

Quel bonheur de les trouver à Biarritz. Un pur régal !

Le panorama se termine sur quelques sculptures étonnantes et très contemporaines que je vous laisse découvrir lors de votre visite. Attention à ne pas casser les assiettes !

Même si vous n’envisagiez pas de venir passer quelques jours à Biarritz lors de vos vacances, cette exposition va changer vos projets ! Elle doit absolument être vue !

Un grand merci à Claire Leblanc pour ce voyage artistique qui nous a fait rêver. Entre rêves et réalités, notre cœur chavire…

Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

1 COMMENTAIRE

  1. J’avais vu l’exposition « l’Océans » il y a quelques années au Bellevue, toujours de belles choses ! J’y retourne en août, je saurai où aller ! Merci Béné !

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