Fendre l’armure, ou sept histoires de vraies gens (Le Dilettante)

Anna Gavalda
Anna Gavalda © lefigaro.fr

Fendre l’armure, ou sept histoires de vraies gens (Le Dilettante)

Anna Gavalda nous livre sept nouvelles, qui pourraient toutes être réelles. « Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens. » dit-elle.

Sept nouvelles uniques

Chaque histoire possède son style, son vocabulaire, ses expressions propres. Chaque personne a une histoire vraie, tellement vraie, que ce pourrait être un carnet intime. D’une certaine façon, chacun « fend l’armure », se lâche, se dévoile même à lui-même. Souvent, grâce à une personne rencontrée, presque par hasard, et qui va servir de « détonateur ». Une rencontre au présent ; pas de passé, pas de futur.

Une sorte de thérapie

Chaque nouvelle est écrite à la première personne. Des histoires souvent tristes, mais pas toujours. Ecrite avec beaucoup d’empathie, toujours. Que ce soit cette femme seule qui rencontre un poète, ou encore cet homme qui va devenir ami avec son voisin de palier, chacun va trouver sa place et se découvrir à travers l’autre. Chaque nouvelle nous interpelle. Le chien de Jean va mourir. A travers lui, il revit sa propre histoire, tellement injuste et cruelle. Insupportable. Mais il y a aussi cet homme dont l’amour de sa vie aime les Happy Meal. Alors, pour lui faire plaisir, il va lui offrir un Happy Meal au lieu de l’inviter dans un bon restaurant… Amour inconditionnel… Une nouvelle plus légère que toutes les autres.

Des faits anodins, mais pas vraiment

Nous lecteurs, restons un peu sur notre faim car les histoires sont courtes. Alors que chaque personne, héros bien malgré lui d’une nouvelle, pourrait faire l’objet d’un livre. Mais bien sûr, on reconnaît la plume d’Anna Gavalda qui sait toucher notre sensibilité et mettre l’accent sur le quotidien absolument banal et conclure sur la richesse de chacun. La vie est dure, oui, mais dans le fond, la vie est belle !
Chaque histoire est unique, chaque personne est une et chacun a sa façon de s’exprimer ! Sept formes d’expressions de vraies gens qui n’ont en commun que le fait d’être chacun en vie et de se sentir souvent seul… Une extrême solitude… Et en même temps, de très belles rencontres, très simples, très humaines. Souvent très brèves. Et surtout très vivantes.

Anna Gavalda est toujours aussi sensible et son côté humain rejaillit avec puissance à travers ces nouvelles. Ce côté à la fois très simple mais aussi très intimiste de l’écriture de Gavalda nous emballe !

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Résumé

On me demande d’écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux libraires et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c’est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu’il y en a sept en tout et qu’elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens.

C’est une faute que j’avais laissée dans mon manuscrit, « la vraie vie des vrais gens », avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l’adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens.

Cette règle apprise, je suis allée rechercher tous mes « gens » pour vérifier que tous s’accordaient bien et j’ai réalisé que c’était l’un des mots qui comptait le plus grand nombre d’occurrences. Il y a beaucoup de « gens » dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude.

Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n’ont pas de nom. Ils disent simplement « je ». Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement.

Ils parlent pour essayer d’y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l’armure. Tous n’y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m’a émue. C’est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu’ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c’est eux que je vous confie aujourd’hui. (A.G.)

Date de parution : le 17 mai 2017
Auteur : Anna Gavalda
Editeur : Le Dilettante
Prix : 17 € (288 pages)
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NOS NOTES ...
Originalité
Scénario
Qualité de l'écriture
Plaisir de lecture
Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).
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