Du 20 au 25 janvier 2015.
En ce deuxième jour du Fipa 2015, Festival International de Programmes Audiovisuels, Publik’Art est heureux de vous faire un compte-rendu des films vus ce jour.
Nous avons commencé la journée par la projection du film de Richard Dindo, réalisateur suisse, qui nous présenté son film, Homo Faber (Trois femmes), 1h29.
C’est une adaptation du roman de Max Frisch que Richard Dindo a lu il y a trente ans. Et durant toutes ces années, il a mûri son projet de le porter à l’écran.
Richard Dindo a réalisé 35 films, dont un film sur le romancier Max Frisch, au début de sa carrière de réalisateur. Aujourd’hui, il est content d’avoir enfin réalisé cette adaptation fort originale du roman de Max Frisch.
C’est l’histoire d’un homme de cinquante ans, qui parle en voix off, à travers ses rencontres avec trois femmes. Trois femmes, des endroits magnifiques (Paris, Rome, Athènes, Avignon) et à des époques différentes. Très beaux portraits. Trois très belles femmes qui ont marqué à jamais Walter Faber, dont l’une, Hanna, est interprétée par Marthe Keller.
L’originalité de son film réside dans le fait qu’aucune de ces femmes ne prendra jamais la parole tout au long du film qui dure tout de même 1h29. Seul Walter Faber s’exprime en voix off, lui que l’on ne verra jamais.
Hanna, Ivy et Zabeth retiennent toute notre attention.
Richard Dindo explique qu’il est parti du texte (230 pages réduites à une trentaine) pour arriver à l’image. Et non l’inverse. Et qu’en quelque sorte son film est un documentaire sur les trois actrices.
Une très belle réalisation où l’on sent toute la maturité de l’homme face à la compréhension de l’autre. Face à La femme à qui il laisse toute la place.
Le second film ressort d’un tout autre domaine, celui du travail. Le bonheur au travail. 1h30. Le réalisateur, Martin Meissonnier, présente son film mais n’animera aucun débat. Ce qui est regrettable car son film soulevait des questions passionnantes sur les conditions de travail en entreprise.
Martin Meissonnier a filmé plusieurs entreprises où les salariés semblaient heureux d’y travailler. Comme l’entreprise Gore où la hiérarchie n’existe plus, où dans l’usine immense qui fabrique du goretex, se trouvent de nombreuses micro-usines où chaque membre de l’équipe est co-responsable. Résultats : une meilleure productivité, une meilleure ambiance. Disparition des « petits chefs » mais plutôt mise en place d’objectifs à atteindre. Disparition de la « pointeuse », avec possibilité de travailler « at home », mais toujours avec des objectifs… Et souvent, on ne compte plus ses heures !
Question de confiance plutôt que d’argent…
Chaque salarié est pris en considération et a son mot à dire. Il est récompensé, par une prime, s’il trouve une idée novatrice. Il a le droit de penser par lui-même et c’est à lui de trouver une solution s’il y a un problème…
Finis les DRH, place aux directeurs du bonheur au travail !
Beaucoup de bonnes idées qui paraissent simples à appliquer…
Quant au dernier film du jour : Démons, 1h28, il n’y eut pas de présentation. C’est un film fiction de Marcial Di Fonzo Bo avec deux acteurs bien connus : Marina Foïs et Romain Duris.
En-dehors de ce casting, le film raconte l’histoire d’un couple qui se déchire, avec haine, ou amour ? Katarina et Frank semblent s’aimer, mais ne se supportent pas.
L’ambiance du film est désastreuse et pour moi, n’a strictement aucun intérêt, si ce n’est celui de voir la belle Marina, entièrement nue, dès le début du film.
C’est une adaptation d’une pièce de Lars Noren, qui est un spécialiste des pièces très sombres, pour ne pas dire sinistres…
A demain pour la suite du festival !