Glenn Gould, une vie à contretemps : une BD de Sandrine Revel (Dargaud)

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Glenn Gould BD

Glenn Gould, une vie à contretemps

Pianiste extraordinaire mondialement reconnu, Glenn Gould était un excentrique décalé qui mit fin à sa carrière de concertiste très tôt, à 32 ans. Un génie qui préférait les animaux et les studios d’enregistrement aux gens. Sandrine Revel (Un drôle d’ange gardien, Sorcières et Dépendances…) propose sinon de percer les nombreux mystères de cette personnalité, au moins de retracer le parcourt de ce monument de la musique classique.

Date de parution : le 20 mars 2015
Auteur : Sandrine Revel (scénario et dessin)
Editions : Dargaud
Prix : 21,00 € (128 pages)

Résumé de l’éditeur :

La biographie dessinée d’un génie de la musique. Glenn Gould, star planétaire de la musique classique, génie absolu et solitaire. Cette biographie retrace la vie du célèbre pianiste canadien pour tenter de comprendre sa personnalité cachée et en percer le mystère… Pourquoi a-t-il arrêté si brutalement sa carrière de concertiste ? Pourquoi est-il devenu une des premières figures de l’ère médiatique à vouloir disparaître ? Sandrine Revel met tout son talent au service de cette peinture magnifique d’un génie au mal-être tangible. Sandrine Revel nous offre une biographie époustouflante de ce génie à la personnalité complexe.

Le point sur l’album :

Biographie poétique presque musicale, Glenn Gould, une vie à contretemps nous fait partager l’incroyable destin de ce jeune homme frêle habité par tous les maux. Un jeune garçon laissé à l’écart dans la cour d’école, qui va apprendre le piano avec sa mère. Jouant sur une chaise pliante aux pieds sciés, souvent en croisant les jambes, le musicien se produit sur scène et se fait vite remarquer pour sa façon de jouer. Si certains n’apprécient pas sa mauvaise tenue, d’autres saluent le virtuose. Et très vite, le pianiste se forge une réputation internationale. Il enregistrera dans les années 50 les Variations Goldberg dans les studios CBS. Un enregistrement qui fera date et qui engendrera les meilleures ventes du catalogue classique de Sony pendant de très longues années. Pourtant, l’homme n’a pas rendu la tâche facile aux ingénieurs du son (il chantonnait en jouant, tapait du pied, et faisait grincer sa chaise qu’il n’a pas quitté de toute sa carrière).[pull_quote_right]Un être fragile dont la force musicale s’accomplit chaque jour comme un miracle.[/pull_quote_right]

Un pianiste à la vélocité inégalée, qui était aussi une personnalité complexe, hypocondriaque et maniaque. Il allait jusqu’à mettre le chauffage dans sa voiture, vitres fermées, en plein été. Certains iront jusqu’à avancer l’idée que l’artiste était atteint du syndrome d’Asperger.

Le scénario de Sandrine Revel nous fait parfaitement ressentir le moindre pan de la personnalité de Glenn Gould, en nous invitant à voyager dans son univers. Un récit qui nous place dans son for intérieur, au coeur de sa réflexion, de son génie et de ses étranges manies. Un être fragile dont la force musicale s’accomplit chaque jour comme un miracle.

Avec un dessin imaginatif, l’auteur instille un imaginaire omniprésent dans l’univers de Glenn Gould, artiste qui vit avant tout dans sa bulle. Une créativité canalisée avec beaucoup de douceur et de bienveillance, qui  rend ce Glenn Gould très attachant. La mise en scène est si bien réussie qu’on entendrait presque les notes de piano.

Glenn Gould, une vie à contretemps vient nous murmurer à l’oreille le génie créatif de ce pianiste unique grâce à une immersion brillamment réussie.

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