Golgoth – le dernier empereur, tome 1 : un comics de Mark Waid et Barry Kitson (Delcourt)
Comics énervé, Golgoth – le dernier empereur est aussi un grand méchant qui a réussi. Il est en effet parvenu à asservir la planète qu’il dirige d’une main de fer, régnant par la terreur. Un personnage violent, tyrannique et sans pitié qui a bien du mal à faire confiance à son entourage. Ce premier tome regroupe les huit premiers épisodes de la série signée du scénariste Mark Waid (Hunter Killer, Kingdom Come, Daredevil) et de l’illustrateur Barry Kitson (Wolverine, Catwoman, Azrael, Bloodshot, Harbinger).
Un récit qui commence sans transition par la présentation d’une multitude de ministres au service de l’empereur, qui livrent chacun à leur tour leur vision du maître Golgoth.
L’histoire débute de manière abrupte, sans introduction préalable. Le lecteur est parachuté dans l’univers de Golgoth et de ses multiples personnages secondaires sans trop savoir où atterrir. Une amorce déconcertante qui rend dans un premier temps réticent à poursuivre la lecture. On aurait tort pourtant, parce que la suite a de quoi décrisper la lecture. Le scénario finit par retomber sur ses pattes en approfondissant le sujet. Golgoth apparaît comme une personnalité nuancée et réfléchie, finalement assez intéressante. Au contraire, le scénariste peine à donner aux personnages secondaires une dimension correcte.
Le dessin de Barry Witson, réalisé en 2003, a quelque peu souffert à l’épreuve du temps. La couleur est d’une autre époque et ne permet pas d’apprécier pleinement les subtilités du trait de l’artiste, qui paraît néanmoins assez précis voire incisif. Mais la couleur gâche clairement la fête.
En bref, Golgoth – le dernier empereur dépayse en renversant les rôles et les tendances, mais le scénario n’est pas suffisamment abouti pour convaincre pleinement tandis que le dessin a plutôt mal vieilli.
Golgoth a gagné la guerre. Dans un monde déchiré par les combats qu’il livrait contre les super-héros, la téléportation a été un atout déterminant dans sa victoire. Plaçant aux différents ministères de sa dictature ses proches les plus fidèles, Golgoth fait régner sur le monde une tyrannie implacable qui écrase les dernières poches de résistance. Le monde libre n’est plus qu’un lointain souvenir.