Le film raconte une histoire vraie. Dans la Tunisie d’aujourd’hui, Mohamed Bouazizi était vendeur ambulant. Le sort s’est acharné sur lui malgré ses tentatives pour surnager. Harka est d’une tristesse infinie, rien ni personne n’écoute le héros sombrer, jusqu’à la scène de fin où les passants marchent sur le bitume sans se soucier du feu créé par celui qui s’est immolé de désespoir, jusqu’à devenir un détonateur du printemps arabe. Harka été présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2022, où Adam Bessa a obtenu le Prix d’Interprétation Masculine.
Un film puissant
Le mot Harka a 2 significations en arabe, l’une d’elle signifie brûler. L’autre, en argot tunisien, est un migrant qui traverse illégalement la Méditerranée en bateau. Le film s’intéresse à ceux qui restent en Tunisie et doivent faire face à un régime corrompu, à une vie sans perspectives économiques et à des moyens de subsistance réduits. Le sentiment de colère est tel que beaucoup ne trouvent pas d’autres moyens que d’en finir pour avoir le sentiment d’exister. Harka est le premier long-métrage tourné à Sidi Bouzid en Tunisie, le lieu même où la révolution a débuté.
La communauté locale a été importante pour rendre le film possible, pas très long (moins d’1h20) mais qui conduit à une fin inéluctable. Adam Bessa est un parfait sosie de Tahar Rahim, souhaitons lui une carrière aussi riche et foisonnante!
Synopsis: Ali, jeune tunisien rêvant d’une vie meilleure, mène une existence solitaire, en vendant de l’essence de contrebande au marché noir. À la mort de son père, il doit s’occuper de ses deux sœurs cadettes, livrées à elles-mêmes dans une maison dont elles seront bientôt expulsées. Face à cette soudaine responsabilité et aux injustices auxquelles il est confronté, Ali s’éveille à la colère et à la révolte. Celle d’une génération qui, plus de dix ans après la révolution, essaie toujours de se faire entendre…