Il s’appelait Geronimo, une BD d’Étienne Davodeau et Joub (Vents d’Ouest)

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Date de sortie : le 9 avril 2014

Auteurs :   Étienne Davodeau (scénario) et Joub (dessin)

Prix : 18,25 € (128 pages)

Il s’appelait Geronimo est une BD d’Étienne Davodeau (Le Chien qui loucheImmigrants,  Les Ignorants, Geronimo) illustrée par le guyanais Joub (Mes années bêtes et méchantes, Geronimo), un duo qui a beaucoup travaillé ensemble depuis 1998. Dans Il s’appelait Geronimo, ils racontent l’histoire d’un jeune clandestin, ouvrier dans une ferme française qui décide d’embarquer pour un long voyage destination les Etats-Unis… Du moins c’est ce qu’il croyait avant d’arriver en Guyane où, presque malgré lui, Geronimo va prendre la place d’un autre… et vivre sa vie, en France.

Résumé de l’éditeur :

Élevé en France dans une ferme coupée du monde, Geronimo est un jeune garçon un peu paumé qui rêve d’aller aux États-Unis. Un jour, il prend son courage à deux mains et décide d’embarquer illégalement à bord d’un cargo. Persuadé de se rendre au fameux « pays des Indiens », il découvre qu’il fait en réalité route vers… la Guyane. Là-bas, sans ressources, obligé de faire la manche pour survivre, il va lui falloir un sérieux coup de pouce du destin pour s’en sortir…

Joub et Étienne Davodeau nous content les chroniques d’un personnage touchant, asocial sympathique à la recherche de son identité. Somptueusement dessiné en couleurs directes, l’album sera en outre accompagné d’un cahier supplémentaire composé des recherches graphiques et photos de repérage effectuées par les auteurs.

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Le récit d’Étienne Davodeau est toujours soucieux de réalisme et de sobriété. Il s’agit de donner vie à son histoire qui raconte la destinée d’un jeune homme perdu, débarqué dans un monde moderne qui n’est pas le sien (il ne sait pas allumé un ordinateur, ni quoi faire pour prendre un avion) et obligé de se fondre dans la masse par mimétisme de peur de se faire repérer… Une vie d’usurpateur vécue au grand jour. Plus clandestin encore que quand il n’était que… simple clandestin. Le scénario offre ainsi une certaine réflexion sur ce cycle infernal dont Geronimo semble pris au piège pour toujours. Sortir de sa clandestinité pour une autre forme de… clandestinité. Découvrir la vie d’un autre avant de (re)découvrir sa propre vie. Et faire face à son histoire. L’écriture, bien pensée, est de plus très agréable.

Le dessin est réalisé par Joub en couleurs directes. Un gros et beau travail brut et naturel qui dégage d’autant plus de réalisme et de sincérité à ce conte de société.

Il s’appelait Geronimo est un récit touchant d’un clandestin paumé et ordinaire dont le destin va transformer sa vie. Une belle histoire, si l’on peut dire.

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