John Arthur Livingstone – Le Roi des singes t.2
Diptyque écrit par Philippe Bonifay (La Compagnie des glaces, Les Oubliés, Origines, Gitans des mers, Blanche-Neige) et illustré par Fabrice Meddour (Hispanola, Le Temps des Cendres, Enwin, La Geste des Chevaliers Dragons, Blanche-Neige), John Arthur Livingstone – Le Roi des singes achève son aventure animale avec ce second tome. Un personnage charismatique et sauvage qui aura entraîné bien des spéculations sur l’issue d’une enquête policière…
Date de parution : le 18 mars 2015
Auteurs : Philippe Bonifay (scénario), Fabrice Meddour (dessin) et Stéphane Paitreau (couleurs)
Editeur : Vents d’Ouest
Prix : 14,50 € (56 pages)
Résumé de l’éditeur:
D’une jungle à l’autre… Londres, à la fin du XIXe siècle. Darwin a disparu il y a peu, et voici qu’apparaît à point nommé un homme qui illustre la proximité entre l’Homme et le singe… John Arthur, aujourd’hui lord anglais, est cet homme extraordinaire. Il a été retrouvé enfant sur une île où il vivait nu, en compagnie d’orangs-outans. Douloureusement, il a appris à se plier aux codes de la civilisation, à dompter son animalité. Cependant, des jeunes femmes se font assassiner dans les ruelles sombres de Londres… Le monstre est-il de retour ou est-ce une nouvelle bête qui rôde ?
Un passionnant diptyque, dans l’esprit des romans de Robert Louis Stevenson, rendu somptueux par la langue élégante de Bonifay et le dessin d’un Meddour au sommet de son art, formidablement mis en valeur par les couleurs de Stéphane Paitreau.
Le point sur l’album :
John Arthur Livingstone – Le Roi des singes est une aventure en plein coeur du Londres du XIXème siècle, dont l’ambiance n’est jamais très loin de L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, nouvelle écrite par Robert Louis Stevenson dont l’auteur fait d’ailleurs lui-même référence dans son récit. John Arthur Livingstone est un homme trouvé dans la jungle, élevé par les singes et expatrié à Londres pour jouer l’héritier de David Livingstone. Personnifiant les rêves et les craintes des hommes de Londres, John a bien du mal à se faire à sa nouvelle vie. Ses habits l’entravent tant qu’il les retire dès qu’il le peut pour grimper aux arbres. [pull_quote_left]Un scénario captivant[/pull_quote_left]
Ses souvenirs de sa vie dans la jungle, avec son amour autochtone, ne le quittent jamais. Et les parfums des femmes de Londres viennent lui rappeler la douceur féminine, la volupté et l’ivresse des sens. Mais dans les ruelles de la ville, certaines filles de joies sont brutalement assassinées, étranglées à mains nues. L’enquête va piétiner et le récit va, sans le dire, désigner ce Roi des singes comme le coupable idéal. Un scénario captivant, qui joue avec le lecteur de façon très adroite.
Le dessin délicat de Fabrice Meddour est quant à lui magnifié par la coloration subtile et complexe de Stéphane Paitreau. Très esthétique et original.
En résumé, John Arthur Livingstone – Le Roi des singes séduit par sa façon d’entretenir et de mettre en scène les fantasmes sauvages de la société londonienne de l’époque victorienne. A lire.