Kashmeer, tome 2 : Les têtes noires
Après une longue attente (près de trois ans), voici enfin l’épilogue du diptyque Kashmeer, thriller géopolitique qui nous emmène dans les vallées reculées d’Afghanistan. Un récit complexe scénarisé par Fred Le Berre (Galata, Axo, Shimon de Samarie) et illustré par Michel Rouge (Les Ecluses du ciel, les Héros Chevaliers, Shimon de Samarie).
Date de parution : le 4 mars 2015
Auteurs : Fred Le Berre (scénario), Michel Rouge (dessin) et Corentin Rouge (couleurs)
Editions : Glénat
Prix : 14,95 € (644 pages)
Résumé de l’éditeur :
Fin d’un thriller géopolitique tourmenté. Par amour pour une jeune étudiante métisse d’origine indienne, Paul Stevens quitte ses chères études à Normale Sup pour aller la rejoindre. Elle l’attend à New Delhi. Elle le lui a dit. Seulement, à l’arrivée, personne. Perdu dans un monde chaotique dont il ignore tout, instrumentalisé par les services français qui, à travers lui, visent une autre cible, Paul entreprend un long périple qui le mènera à travers le nord de l’Inde jusqu’au Cachemire, et plus loin encore dans les vallées secrètes du nord de l’Afghanistan, aux confins tadjiks de la Chine. Avec ce second tome, Fred Le Berre conclut l’aventure Kashmeer servie par le somptueux dessin de Michel Rouge, épaulé par son fils Corentin Rouge à la mise en couleur.
Le point sur l’album :
Dans ce second album, notre jeune chimiste cherche à rejoindre sa belle en Inde, alors que cette dernière était traquée par les services secrets pour terrorisme. Là-bas, Paul Stevens va devoir donner de sa personne avant de pouvoir espérer la retrouver. Le chemin va être long et va même l’emmener au coeur des montagnes afghanes. C’est tant mieux puisque les services secrets français cherchent à s’en servir comme appât pour atteindre une cible de choix. Mais les américains sont aussi sur le terrain et n’hésiteront pas un seul instant à doubler tout le monde. Un scénario haletant, où le lecteur ne peut se fier à personne tant il y a d’espions partout.[pull_quote_left]Il est parfois difficile de suivre ce périple sans s’y reprendre à deux fois.[/pull_quote_left]
Peut-être est-ce dû à un découpage perfectible mais il est parfois difficile de suivre ce périple sans s’y reprendre à deux fois. Inutilement complexe, on en perd en effet parfois le fil. La lisibilité de Kashmeer n’est donc pas optimale (à moins que la fatigue nous ait joué un tour ?), mais sans doute est-ce dû au rythme auquel les évènements s’enchainent et à la multiplicité des protagonistes. Tout va très vite et de nombreux personnages se donnent la réplique. La lecture se doit donc d’être très attentive.
Côté dessin, le style réaliste de Michel Rouge est efficace. Sans grande originalité, son trait fin est assez précis. Les visages sont dessinés dans le détail, offrant une belle expressivité.
La conclusion de Kashmeer est donc un peu décevante, donnant la sensation d’une précipitation malvenue. C’est un peu dommage car le résultat aurait pu être tellement mieux !