La Banque, tome 4 : une BD de Pierre Boisserie, Philippe Guillaume et Malo Kerfriden (Dargaud)
Après un premier cycle remarquable, La Banque a récemment conclu sa deuxième boucle, avant de passer le relai à une troisième génération. Nous sommes entre 1857 et 1871 et Paris vit des heures historiques : le chantier haussmannien, la naissance de l’Internationale ouvrière ou encore la Commune…
Date de parution : le 16 octobre 2015
Auteurs :Pierre Boisserie, Philippe Guillaume (scénario) et Malo Kerfriden (dessin)
Editeur : Dargaud
Prix : 13,99 € (56 pages)
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Tome 4 de cette grande saga familiale, la nouvelle série de Pierre Boisserie et Philippe Guillaume. La guerre familiale entre les Saint-Hubert se poursuit, mettant en scène les descendants de ceux qui ont animé les deux premiers épisodes de la série. Ce tome 4 se déroule au moment où le préfet Haussmann repense la ville de Paris sur fond de spéculation immobilière. La capitale vit alors de tragiques événements : la fin du Second Empire s’annonce avec l’insurrection de la Commune. Mêlant fiction et réalité, cette série est passionnante de bout en bout !
Fin du diptyque dessiné par Malo Kerfriden relatant une saga familiale où l’argent et la finance régissent le monde.
Passionnante saga financière et familiale La Banque n’a de cesse de se renouveler au fil de ses albums. Dans ce quatrième tome, la dimension historique, notamment avec La Commune, domine largement. Si bien que les deux familles qui s’opposaient jusqu’ici avec force semblent oublier un peu leur rivalité. Le temps des révélations est même venu. L’intrigue prend un peu de hauteur pour aborder les bouleversements qui secouent la période.
Si les personnages forts de la série s’effacent légèrement, c’est donc au profit d’une forte contextualisation du scénario, qui ne fait pas l’impasse de l’Histoire dans l’histoire. Les scénaristes Pierre Boisserie (Dantès, Robin des Bois, Roma…) et Philippe Guillaume (Dantès) n’oublient rien de l’essentiel en maintenant les querelles familiales à l’épicentre du récit. Ils préparent d’ailleurs avec habileté l’avenir de La Banque en ouvrant le scénario sur la prochaine génération, amenée à entrer en conflit direct avec certain(s) protagoniste(s).
On retrouve, en outre, le dessin réaliste et délicat de Malo Kerfriden (Quaterback, KGB, Trafic, La rage, Otaku Blue), qui ne manque pas de séduire. Son trait est à la fois élaboré, doux et élégant. La mise en couleurs de Delf est une vraie pommade pour les yeux ! Que du plaisir !
Ce quatrième album s’inscrit dans la continuité d’une saga de très grande qualité. La Banque n’a pas finir de faire des adeptes.