La Couleur de l’air, une BD d’Enki Bilal (Casterman)

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La Couleur de l’air est le troisième et dernier épisode de la Trilogie du Coup de Sang d’Enki Bilal, après Animal’z puis Julia & Roem. Une trilogie que l’artiste a d’ailleurs pensée en fonction des éléments. Si Animal’z représentait l’élément aquatique et Julia & Roem l’élément terrestre, c’est au tour de l’air de faire son entrée.

Date de sortie : 22 octobre 2014
Auteurs : Enki Bilal (scénario et dessin)
Prix : 18 € (96 pages) 

Résumé de l’éditeur :

Après Animal’z et Julia et Roem, voici enfin le troisième volet de la trilogie événément signée Enki Bilal. Dans un ciel sans dessus dessous ponctué d’immenses masses nuageuses aux allures menaçantes progresse le Zeppelin sinistré Garbage et son équipage incongru : un couple de passagers de hasard embarqués à Tanger, Anders Mikkeli et Esther Roblès, deux jumelles orphelines sujettes à de mystérieuses crises de citations littéraires, leur garde du corps et le cadavre démembré du pilote de l’appareil, suspendu à ce qui reste de sa nacelle détruite. Dans les soutes, un mélange de déchets nucléaires instables et d’armes atomiques en état de marche, indice probable des visées terroristes du Garbage. Balloté au gré de la violence des vents, ses équipements verrouillés sur navigateur automatique, l’aérostat semble totalement livré à lui-même, et pourtant… Pourtant quelque chose suggère qu’il y a peut-être là un dessein, une volonté, une direction. Car au même moment, nombre des personnages croisés au fil des deux précédents volumes de la trilogie – Ana et Lester, Bacon et son dauphin hybride, Julia, Roem et Lawrence, l’ex-aumonier militaire – se sont eux aussi mis en mouvement, comme mûs par un appel secret. Leur périple annonce-t-il le stade terminal du « coup de sang » planétaire ? S’agit-il des prémisses de la troisième guerre mondiale annoncée, qui mettra ainsi un point final à la crise environnementale généralisée ? Ou d’autre chose encore, divergeant de tout ce qu’on pouvait imaginer ? Toujours magistral, tant dans la puissance et l’originalité de son récit que dans son traitement graphique et chromatique exceptionnel, Enki Bilal apporte un point final à la trilogie amorcée dans Animal’z et poursuivie dans Julia et Roem. L’un des titres les plus attendus de la fin d’année.

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Le point sur l’album :

La couleur de l’air est le point de convergence de toute la trilogie. Le scénario fait en effet réapparaitre les figures principales des deux épisodes précédents tout en mettant en scène de nouveaux voyageurs. Un périple au gré du vent dans un monde désolé, une terre ravagée par les technologies de l’homme. Le cap est donné. La surprise sera au bout de ce voyage elliptique. Le récit d’Enki Bilal foisonne de références innombrables, son écriture dégage une énergie unique relayée par un graphisme époustouflant.

Bilal use en effet de sa plus belle arme avec un dessin d’une audace à couper le souffle. On retrouve son trait épais au crayon gras et ses pastels avant de découvrir une peinture acrylique en fin d’ouvrage. Un exercice de haute voltige.

Comme à son habitude, Enki Bilal propose avec La couleur de l’air une oeuvre de science-fiction dense, complexe et métaphorique dont il est difficile d’échapper au charme. Superbe.

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